Genevoise traquée pour un tweet haineux

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Une jeune femme avait posté un très violent message anti-israélien. Filée sur le web par un groupe spécialisé en la matière, elle a été dénoncée à son employeur, qui l'a virée.

Les 140 caractères postés le 4 novembre sur Twitter par une Genevoise de 23 ans ont bouleversé sa vie. Un attentat suicide venait alors de frapper Israël et un bambin de 3 mois comptait parmi les victimes. L'étudiante de l'Université de Genève s'en réjouit dans des propos haineux. Depuis, elle reçoit un flot quotidien d'insultes. Ses parents ont même été menacés de mort, rapporte «Le Temps».

Car un groupe traque sur la Toile les propos antisémites et mène la vie dure à leurs auteurs. La Genevoise n'a donc pas échappé à leur radar. Entre recherches et recoupements, les membres de ce collectif découvrent l'identité qui se cache derrière le compte Twitter anonyme de l'étudiante et la publie sur le web. Ils prennent d'abord le temps d'alerter son employeur, qui la licencie dans la foulée.

Depuis, pas un jour ne passe sans que l'auteure du post douteux ne soit molestée en ligne. «Il y avait des tweets qui se moquaient d'enfants palestiniens morts et souhaitaient en voir plus. J'en ai eu marre, explique-t-elle au quotidien. Je n'aurais pas dû réagir ainsi, cela ne fait qu'attiser la haine. Je regrette ce que j'ai dit et me suis excusée sur internet.»

Mais elle pourrait devoir répondre de ses propos devant la justice. La Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (Cicad) étudie «la possibilité d'une dénonciation pénale auprès du Parquet genevois». Et le secrétaire général de la Cicad de relever: «La mobilisation sur internet contre cette jeune femme est proportionnelle à la violence de ses propos. Mais nous ne réagissons pas à la vindicte populaire. Je crois à l'Etat de droit et, face à cette situation, il existe une réponse politique et juridique.»

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