Week-end de cauchemar pour l'aéroport de Cointrin

Actualisé

GenèveWeek-end de cauchemar pour l'aéroport de Cointrin

Pannes informatiques, neige, incendies et atterrissage en urgence ont semé la pagaille dans un aéroport bondé. Au final pas de blessé mais le trafic a été très fortement perturbé.

David Ramseyer
par
David Ramseyer
Plusieurs pannes informatiques majeures, les chutes de neige et un atterrissage en urgence ont semé la pagaille dans un aéroport bondé.
Une quinzaine de vols ont dû être détournés sur Zurich, Bâle, Turin et Lyon.
1 / 6

Plusieurs pannes informatiques majeures, les chutes de neige et un atterrissage en urgence ont semé la pagaille dans un aéroport bondé.

Lecteur reporter

«C'est un vrai miracle d'avoir pu assurer l'essentiel! On a tout eu...», soupire Bertrand Stämpfli, porte-parole de l'aéroport. Des incidents en rafale ont frappé ces deux derniers jours Cointrin, qui connaît traditionnellement en février des fins de semaine surchargées en raison des vacances de ski.

Bagages en rade, avions aveugles

D'abord, le système informatique du tri de bagages est tombé en panne dès 7h, samedi. «Cela n'était jamais arrivé avant! On a dû trier les bagages à la main pendant toute la matinée. Et ça, le jour où il y a un monde fou, évidemment.» Évidemment...

Le problème a été résolu en début d'après-midi. Mais entre temps, une panne a touché le système d'approche d'une des piste d'atterrissage. Dans ce cas, les pilotes peuvent tout de même poser leur avion à vue. Oui mais voilà, il y a eu un autre souci. «Sinon c'est pas drôle, ironise le porte-parole de l'aéroport. Il s'est mis à neiger.»

Impossible donc, avec une visibilité aussi réduite, d'atterrir sans l'aide des outils informatiques de Skyguide, en rade pendant une heure et demie à la mi-journée. Résultat: une quinzaine de vols ont dû être détournés sur Zurich, Bâle, Turin et Lyon. A cause de la panne et de la neige, donc? Pas que. «Un appareil a signalé une urgence. Forcément, en attendant, les autres avions ont dû cercler au-dessus de Genève. Nous avons préféré dérouter certains d'entre eux dont le niveau de carburant baissait.» Selon Bertrand Stämpfli, Genève Aéroport a donc subi la Loi de Murphy, qui stipule que «tout ce qui peut mal tourner va mal tourner».

Nombreux retards

A 14h, tous ces incidents étaient résolus… Fin d'une journée noire? Pas du tout! En soirée, les incendies d'un moteur d'escalator puis dans une cuisine de restaurant ont fait remonter la pression à Cointrin. Cette avalanche d'incidents, qui n'a pas fait de blessé, a provoqué des retards de plusieurs heures sur de nombreux vols. En tout, 35 d'entre eux - sur les 615 mouvements prévus dans la journée - ont été annulés tandis que 22 appareils ont dû être détournés vers les aéroports les plus proches. Cointrin s'est finalement résolu à prolonger d'une heure son ouverture au trafic aérien, samedi soir: «Cela a tout de même permis de faire décoller 600 passagers qui étaient restés bloqués à Genève», souligne Bertrand Stämpfli.

Dimanche, pas d'incident à déplorer, mais une course incessante pour rétablir la situation. L'aéroport a ajouté des vols à son planning pour faire décoller les appareils restés sur le tarmac ou pour faire revenir certains des avions qui avaient été déroutés la veille.

Ton opinion