Le crayon de Zep à l'appui du don d'objets en ligne

Actualisé

GenèveLe crayon de Zep à l'appui du don d'objets en ligne

Trois amis lancent keepinuse.ch. But du site: favoriser le recyclage gratuit des biens usagés.

Jérôme Faas
par
Jérôme Faas

«Le bordel des uns fait le bonheur des autres.» Le slogan est de Zep, prestigieux «parrain» du dernier projet genevois de dons de particulier à particulier. Il colle admirablement à la réalité: depuis le lancement de la plateforme web fin mai, Yves Moser, l'un de ses géniteurs, est parvenu à «caser une boule à facettes rose et une cornemuse tunisienne».

Lutter contre le gaspillage et les déchets

S'y dénichent aussi des objets moins exotiques, meubles, articles pour bébés ou livres.Seule contrainte pour les utilisateurs: convenir d'un lieu de rencontre. L'idée est simple: pourquoi jeter ce qui pourrait ravir autrui? Yves Moser, éducateur social, dit s'être toujours intéressé à l'économie parallèle. Le gaspillage et ses déchets induits le hérissent. Ni une, ni deux, avec deux compères informaticiens, il crée en quelques jours keepinuse.ch.

Déjà 200 utilisateurs

Moins d'un mois après son baptême, l'adresse compte plus de 200 utilisateurs et des dizaines d'objets échangés. Ses créateurs, bénévoles, ne prétendent pourtant pas être des pionniers: d'autres sites similaires existent, certains depuis dix ans, comme betteruse.org. «Nous comptons plus de 2000 membres en Suisse romande, recense son responsable Charanjit Dhanjal. Une trentaine de biens sont donnés chaque mois.»

Yves Moser juge néanmoins son initiative complémentaire. «Rien n'existait vraiment sur Genève. Et la plupart des plateformes nous paraissaient soit peu conviviales, soit trop confidentielles.» Sur ce point, rien à craindre. La star de la BD, par amitié, a réalisé l'affiche du site.

Le troc fait recette

Donner pour recycler: le concept se décline de multiples façons. Il y a les sites web, sortes de ricardo.ch où tout est gratuit: keepinuse.ch, donc, mais aussi betteruse.org, freecycle.org ou jugaad.li. Autre méthode, la «boîte d’échange entre voisins», ex-caissettes à journaux installées à décembre à Genève par l’association Tako. La ville d’Onex vient de mettre sur pied une «recyclerie», ou chaque famille de la commune a le droit de récupérer trois objets le premier samedi du mois. Dernier modèle, le «marché gratuit», vu a Vevey voilà quinze jours.

Ton opinion