GenèveLe futur quartier des Eaux-Vives sera très féminin
Plusieurs noms de rue du secteur autour de la gare Ceva porteront le nom de femmes célèbres. Une victoire pour les Verts qui avaient lancé le mouvement.
Les rues portant des noms de femmes sont encore très rares dans le Canton de Genève.
DRAlice Bailly, Berthe Vadier, Louise Boulaz ou encore Marie Chassevant. Ces noms ne disent encore rien à de nombreux Genevois, mais cela ne devrait pas durer. Le Conseil d'Etat a accepté que les patronymes de ces femmes soient donnés à des rues dans le futur quartier de la gare Ceva des Eaux-vives.
Cette décision fera du secteur une zone à forte densité de rues aux noms féminins. Elle fait écho à la motion verte «pour davantage de rues aux noms de personnalités féminines» acceptée en 2017 à l'unanimité du Grand Conseil.
Le réflexe femme
Pour l'écologiste Delphine Klopfenstein, «la motion a permis de lancer le débat». Le texte, non contraignant pour le gouvernement, pointait le peu de noms de rue féminins: 1% du total des 3263 du Canton. «Il s'agissait de rendre visible une réalité méconnue», précise la députée. Une fois celle-ci sautée aux yeux, le premier pas était fait, poursuit-elle. «Ce texte a initié le réflexe femme.»
Vincent Gallay, ingénieur en géomatique au Service de la mensuration officielle, indique que «la mission de la Commission cantonale de nomenclature est de vérifier que les noms proposés respectent la réglementation. Dans le cas présent, c'est la Ville qui a fait ces propositions. La commune propose essentiellement des noms féminins depuis une douzaine d'années».
Symbole fort
La motion semble porter ses fruits.«Symboliquement, c'est fort puisque cela permet de montrer qu'il y a des femmes célèbres qui ont contribué à la promotion du Canton», se réjouit Delphine Klopfenstein.
La députée se dite confiante qu'avec le nombre de futurs quartiers en projet, les rues aux noms féminins vont se mulitplier.
