Genève/FranceLes deux occupants de l'avion survivent au crash
Parti de Cointrin, un appareil de tourisme s'est abîmé sur les crêtes du Jura. Les deux personnes à bord ont pu guider les secours.

L'appareil s'est écrasé dans le secteur de Menthières, sur la commune de Farge (Ain/F).
Le Piper avait décollé à 21h50 de Genève Aéroport, en direction de Caen en Normandie, et les pompiers français ont été alertés à 23h51. Pour une raison indéterminée, le petit avion s'est écrasé dans la nuit de mardi à mercredi sur le Jura, dans le secteur de Menthières, un endroit reculé de la commune de Farges (Ain/F).
Occupants pas en danger
Il y avait deux personnes à bord: un instructeur et un élève. Ils ont été blessés mais sont restés conscients, selon la «Tribune de Genève». Pris en charge à 1h31 par un hélicoptère, ils ont été emmenés à l'hôpital d'Annecy (F) «en état d'urgence relative», précise le lieutenant Ianiro, du CTA-Codis de l'Ain (F). En clair: leur pronostic vital n'a pas été engagé.
«Les deux hommes sont des pilotes confirmés», assure le président de l'Aéroclub de Genève. Laurent Wülser connait personnellement les victimes, membres de l'association, à qui il a pu brièvement parler au téléphone. Alors qu'une enquête est en cours pour déterminer les causes du crash, indique Skyguide, le patron de l'Aéroclub précise qu'à l'heure actuelle, il est impossible de déterminer ce qui s'est passé. «L'accident peut avoir été provoqué par un phénomène aérologique le long du relief ou encore par un problème technique, on ne sait pas».
Localisation difficile
Ce sont les occupants du Piper qui ont guidé les secours. Non sans mal. Le smartphone d'une des deux victimes était cassé, impossible donc de géolocaliser son propriétaire. Le téléphone du second occupant ne possédait pas de système de géolocalisation. L'hélicoptère progressait donc en visuel, suivant les indications des accidentés disant si le bruit de l'appareil s'éloignait ou se rapprochait d'eux.
Vers 10h30 ce mercredi, l'avion était toujours sur le lieu de l'accident et les pompiers de l'Ain sécurisaient la zone. Ils craignaient en effet un départ de feu, alors que la sécheresse touche la région depuis plusieurs jours.
Du temps pour intervenir sur un crash
Alors que le Piper est tombé à seulement une trentaine de kilomètres de Cointrin, deux heures ont passé entre son décollage (21h50) et le déclenchement de l'alerte chez les sauveteurs français (23h51). Ce délai peut surprendre, mais il s'explique. Lorsque la balise de détresse de l'avion se déclenche, notamment après un choc, la géolocalisation du signal n'est en effet pas immédiate et plusieurs vérifications doivent être effectuées. Elles peuvent durer plus d'une heure. "Il s'agit par exemple de savoir si l'avion est bien parti, si le vol n'a pas été annulé au dernier moment, ou encore si l'appareil ne s'est pas détourné de sa route", explique Laurent Wülser.