Procédure classée contre l'ex-maire de Veyrier

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GenèveProcédure classée contre l'ex-maire de Veyrier

Le Parquet genevois a classé la procédure pénale à l'encontre de Thomas Barth dans une affaire qui a secoué la commune de Veyrier.

L'ancien maire de Veyrier Thomas Barth ne sera pas condamné pour gestion déloyale des intérêts publics, indique «La Tribune de Genève». Le procureur général Olivier Jornot a en effet classé la procédure pénale ouverte à son encontre.

Au coeur de l'affaire, une bisbille au sein de la commune de Veyrier concernant un tous-ménages à propos du projet immobilier des Grands-Esserts. En novembre 2014, Thomas Barth avait envoyé cette brochure aux habitants de la commune. Cinq élus avaient alors dénoncé leur maire au Conseil d'Etat. Ils lui reprochaient d'avoir envoyé le document aux frais de la commune et de l'avoir présenté comme un compte rendu objectif de la commission chargée du projet des Grands-Esserts. L'Exécutif cantonal avait infligé en mai 2015 un blâme à Thomas Barth pour avoir «enfreint ses devoirs de fonction, à tout le moins par négligence grave».

Dans sa décision, Olivier Jornot rappelle que c'est à la suite de cette sanction qu'il avait ouvert une procédure pénale, jusqu'à ce que l'ex-maire «décide spontanément» de rembourser les frais (environ 2500 francs) du tous-ménages. Le procureur général souligne que, si c'est bien l'ex-maire qui a pris l'initiative de diffuser le tous-ménages, le Ministère public peut «s'abstenir de déterminer si, par la diffusion de ce tous-ménages à l'utilité douteuse, les intérêts de la Commune ont été lésés». Considérant que «l'hypothétique auteur avait réparé l'hypothétique dommage», Olivier Jornot a donc classé l'affaire. Les frais seront à la charge de l'Etat.

Interrogé par le quotidien genevois, Thomas Barth estime que la procédure disciplinaire qui a précédé la procédure pénale «n'a jamais reposé sur quoi que ce soit». Selon lui, il n'a en aucun cas remboursé les frais du tous-ménages à la Commune, mais a pris les coûts à sa charge, «estimant inacceptable le soupçon d'avoir engagé une dépense communale à des fins partisanes». Pour l'actuel maire de Veyrier, Raymond Gavillet, c'est au contraire l'ancien élu qui a remboursé ces frais, «ce qui est une façon de reconnaître ses torts». La «Tribune de Genève» rappelle qu'une plainte en diffamation de Thomas Barth à l'encontre des cinq élus qui l'avaient dénoncé est toujours pendante.

(leo)

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