GenèveUn prêtre fait condamner l'Eglise catholique
Pris dans la tourmente suite à des accusations d'attouchements sexuels, l'homme d'Eglise regrette de ne pas avoir été soutenu par l'institution religieuse. La justice lui a donné raison.

Le prêtre officiait dans l'église de Saint-Jean-de-Sales, dans le quartier de Plainpalais.
Un prêtre de la communauté de Saint-Jean, à Genève, était en 2008 au cœur d'un scandale sexuel.
Il avait en effet à l'époque été accusé d'attouchements sexuels et d'abus de détresse par deux jeunes femmes de sa congrégation. L'homme qui a toujours crié son innocence, et qui est aujourd'hui en cours de réhabilitation, n'avait pas fait l'objet d'une procédure pénale, les faits étant prescrits. Il avait cependant été excommunié, une sanction annulée depuis.
Regrettant d'avoir été abandonné par l'Eglise alors qu'il faisait face à des accusations de toutes parts, il avait choisi de poursuivre l'institution religieuse aux prud'hommes. Une démarche qui s'est conclue hier sur une victoire, révèle la «Tribune de Genève». L'Eglise catholique a été condamnée à lui verser un franc symbolique pour tort moral.
Le tribunal des prud'hommes a donc rendu un arrêt, donnant gains de cause au prêtre, cité par la Julie: «L'Eglise catholique romaine n'a rien fait pour protéger la personnalité du prêtre lorsque sa réputation a été ternie, que ce soit par les communiqués de presse de l'Eglise ou la presse. Elle n'a à aucun moment apporté son soutien au prêtre que ce soit publiquement ou simplement au sein de l'Eglise.»
Le prêtre vit aujourd'hui en France. (20 minutes)