Être une femme? Crevant! Il veut redevenir un mec

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Royaume-UniÊtre une femme? Crevant! Il veut redevenir un mec

Il y a sept ans, Matthew est devenu Chelsea. Aujourd'hui, la Londonienne est épuisée de se maquiller et de porter des talons hauts et compte faire machine arrière. Aux frais du contribuable.

Matthew n'a pas été convaincu par ses sept années passées dans la peau de Chelsea.

Matthew n'a pas été convaincu par ses sept années passées dans la peau de Chelsea.

Chelsea n'en peut plus d'être une femme. Passer des heures devant le miroir à se maquiller et à s'apprêter, déambuler en chaussures à talons et dépenser des fortunes pour s'habiller correctement? Très peu pour elle. Ou pour lui, devrait-on dire, puisqu'il y a sept ans de cela, Chelsea s'appelait encore Matthew.

Après une enfance tourmentée durant laquelle il avait du mal à trouver sa véritable identité, ce Britannique était devenu une drag queen prénommée Malibu, raconte le «Daily Mirror». Mais cette transformation occasionnelle ne lui suffisait pas et lorsqu'un médecin a rejeté sa demande de changement de sexe, Matthew a été pris de désespoir. Encouragé par Katie Price, son idole, le jeune homme a finalement réussi à convaincre un chirurgien de l'opérer. Coût de l'intervention: 10'000 livres sterling (15'500 francs), montant payé par la sécurité sociale et donc directement tiré de la poche du contribuable.

Une nouvelle opération coûteuse et douloureuse

Mais ces sept années passées dans la peau d'une femme n'ont pas répondu aux attentes de Chelsea, aujourd'hui âgée de 30 ans. Elle estime que se faire belle et adopter une attitude féminine est «épuisant». «J'ai toujours voulu être une femme mais aucune intervention chirurgicale n'arrive à me donner un vrai corps féminin et j'ai l'impression de vivre un mensonge. C'est crevant de me maquiller et de constamment porter des hauts talons», a confié la Londonienne à la version britannique du magazine «Closer».

C'est donc décidé: Chelsea va redevenir Matthew. La Britannique prévoit de subir une réduction mammaire ainsi qu'une douloureuse opération qui lui permettra de retrouver un pénis. Tout cela pour la modique somme de 14'000 livres (21'500 francs), qu'elle espère à nouveau se faire offrir par la sécurité sociale.

«Caprice» dénoncé

Une décision qui fait bondir la TaxPayers' Alliance (TPA), un groupe de pression qui lutte pour une baisse des taxes. Elle estime que ce n'est pas aux contribuables de financer un «caprice»: «La sécurité sociale doit faire passer les besoins cruciaux avant des opérations ridicules et vaniteuses. Toute cette saga a déjà beaucoup trop coûté», estime Alex Wild, directeur de recherche à la TPA.

«Je ne me sens pas coupable du fait que la santé publique paie à ma place, parce que je considère que je n'ai pas le choix. J'ai besoin de ces opérations pour le bien de ma santé mentale», se défend Chelsea, qui a déjà commencé les injections de testostérone pour redevenir un homme.

(joc)

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