Histoire belgeLa famille de Lara Clette invitée en Suisse
L'histoire d'une fillette wallonne de 8 ans au nom insolite a ému le directeur de Valais Tourisme. Il souhaite l'inviter avec sa famille une semaine en vacances dans son chalet privé.

Le Valais s'est découvert une ambassadrice inattendue en Belgique.
La semaine dernière un article du journal belge «La Dernière Heure» rapportait que les autorités de Namur avaient hésité, il y a quelques années, à accepter le prénom de Lara pour un bébé né dans la famille Clette.
«L'association du prénom et du nom pouvait porter préjudice. Mais, après discussion, nous avons dit oui», a souligné une des employées du service des naissances de la capitale de la Wallonie.
«On n'a pas fait exprès!»
La nouvelle, relayée par de nombreux sites francophones, s'est alors étendue sur le Web. Contacté par Pierre Nivet, un journaliste belge du groupe Sud Presse, le père de la fillette a affirmé ne pas avoir pensé au jeu de mot fromager né en même temps que sa fille.
«On n'a pas fait exprès. Ce n'est que lorsque mon beau-père est venu à la maternité et qu'il m'a dit: «Je croyais que tu préférais la fondue à la raclette» que nous avons fait tilt. On a pensé changer le prénom dans les trois jours mais les infirmières nous ont dit qu'il était joli. Nous aussi, on l'aimait beaucoup», a confié l'homme qui vit à Somme-Leuze, une commune francophone du Plat Pays.
Changer de nom plutôt que de prénom
Quelques mois après la naissance de Lara, son papa, réalisant sa bourde, reconnait qu'il s'est quand même rendu à l'administration de sa commune pour voir s'il était encore possible de changer le nom de famille de Lara afin qu'elle prenne celui de son épouse: «On m'a répondu qu'il y avait peu de chances que ce soit accepté devant les tribunaux».
De son côté, Lara, actuellement âgée de 8 ans et scolarisée en 2e primaire, n'est pas embêtée par ses camarades d'école. «On va voir si ce sera la même chose quand elle sera adolescente. Sinon, on changera le nom... mais notre fille a beaucoup de répondant», a encore précisé son père.
Elle est la bienvenue en Valais
Valais Tourisme, à qui «20 minutes» a appris l'existence de Lara Clette, a été touché par son histoire. «C'est avec beaucoup d'humour que j'ai pris connaissance de l'article sur la petite Lara Clette. En tant que pays de la raclette AOC Valais, c'est avec grand plaisir que je souhaiterais inviter spontanément la petite Lara ainsi que ses parents pour un séjour d'une semaine dans mon chalet privé à Riederalp», relève Urs Zenhäusern, directeur de Valais Tourisme.
«De plus, je souhaiterais également m'entretenir avec les responsables de la raclette AOC Valais afin d'attribuer à Lara le titre d'ambassadrice de la raclette AOC Valais en Belgique!» poursuit-il.
Des meules expédiées en Belgique?
«En hommage à son nom, on pourrait aussi envisager de lui envoyer une meule de fromage!» explique, Gaston Barben, président du Comité d'organisation de la manifestation «Bagnes capitale de la raclette».
«Je ne trouve pas ce nom risible. Je le respecte. C'est plutôt un choix sympa. On ferait également volontiers un geste d'autant qu'on sait que les Belges aiment bien la raclette» lâche, pour sa part, Urs Guntern, directeur de l'Interprofession Raclette du Valais AOC.
La famille de Lara ne veut pas de cadeaux
Invitation à venir en vacances en Valais ou meules de fromage, la famille Clette n'en veut pas. «C'est gentil, mais si Lara et ses parents veulent venir en Suisse, ils peuvent le faire par leurs propres moyens en allant dans de la famille qui vit là-bas» indique le parrain de la fillette, joint par «20 minutes».
«Ses parents voudraient surtout qu'on la laisse tranquille. Cette histoire a pris trop d'importance. On en parle partout! Sa famille est harcelée par les médias qui veulent avoir des détails. C'est vraiment devenu casse-pied. Les journalistes devraient s'intéresser à d'autres Lara Clette! Il en existe certainement!» précise-t-il.
«En acceptant l'invitation de Valais Tourisme, Lara serait encore plus exposée médiatiquement. Ses parents ne veulent pas qu'on connaisse son visage. Je peux vous garantir qu'ils se mordent maintenant vraiment les doigts d'avoir nommé ainsi leur fille» conclut le parrain.