Devoir conjugalAmendé pour une vie sexuelle insuffisante
Un Français de 51 ans devra verser 10'000 euros à son ex-femme. La justice a estimé qu'il ne lui faisait pas assez souvent l'amour.

En France, l'article 215 du code civil est très clair. Il prévoit que les époux s'obligent mutuellement à une communauté de vie, ce qui implique vivre ensemble, mais aussi avoir des relations sexuelles ensemble.
Avoir une vie sexuelle insuffisante peut coûter cher en cas de divorce. Un quinquagénaire du département des Alpes-Maritimes l'a appris à ses dépens.
Lors du jugement de son divorce, Jean-Louis B., un Niçois âgé de 51 ans, a été condamné en mai 2011 par le tribunal d'Aix-en-Provence à 10'000 euros de dommages et intérêts pour ne pas avoir assez fait l'amour à son épouse Monique durant leurs 21 années de mariage, a rapporté «Le Parisien/Aujourd'hui en France». Pour ce motif, le divorce prononcé a également été reconnu «exclusivement à ses torts».
«J'étais trop fatigué...»
L'homme a bien tenté de se justifier en invoquant «des problèmes de santé» ou «une fatigue chronique générée par les horaires de travail» mais ses explications n'ont pas convaincu la justice, précise le quotidien français. La cour d'appel d'Aix-En-Provence n'a rien voulu savoir et a donné raison à l'épouse délaissée estimant que «les rapports sexuels entre époux sont l'expression de l'affection qu'ils se portent mutuellement».
En France, l'article 215 du code civil est très clair. Il prévoit que les époux s'obligent mutuellement à «une communauté de vie», ce qui implique vivre ensemble, mais aussi avoir des relations sexuelles ensemble.
Cette condamnation inhabituelle est tout à fait logique pour un avocat spécialisé dans les divorces, interrogé par Europe 1. Les femmes qui se plaignent du manque d'attention de leurs époux sont nombreuses, relève Me Xavier Pruniaire de la Chaise. Mais dans 90% des cas, le mari refuse de l'admettre et l'accusation a bien du mal à le prouver. Ce type de cas est néanmoins exceptionnel. Le seul précédent en France datait de l'année 2000.