Avec Macron, on est loin du «Casse-toi pov'con»

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FranceAvec Macron, on est loin du «Casse-toi pov'con»

Confronté à un passant qui refusait de le saluer, le président français a répondu avec calme, à mille lieues de la réaction impulsive de Nicolas Sarkozy en 2008.

Neuf ans après, ce dérapage continue de poursuivre Nicolas Sarkozy. Agacé par un individu qui refusait de lui serrer la main au salon de l'agriculture, celui qui était alors président de la République avait tout bonnement pété les plombs, lançant alors son désormais mythique: «Casse toi-alors... Casse-toi alors, pauvre con!»

De passage le 26 août dernier dans son fief du Touquet (Pas-de-Calais), Emmanuel Macron a lui aussi été confronté à un passant en colère. Alors qu'il profitait, tout sourire, d'un bain de foule, le président français s'est soudainement pris un vent. Mais contrairement à l'impulsif Sarkozy, Macron a su garder son flegme.

Une caméra de «Quotidien» a capté cet échange un brin surréaliste, diffusé lors de l'émission de mardi soir. D'un ton calme et professoral, le président français fait la morale à son détracteur: «Vous savez, saluer, c'est de la politesse (...) Je suis gentil avec les gens», assure-t-il. «Je suis gentil aussi», lui assure le passant. «Pas totalement», rétorque Macron, que l'on devine un peu vexé.

En Grèce pour marquer la sortie de crise

Le président français Emmanuel Macron effectue jeudi et vendredi une visite d'Etat en Grèce placée sous le signe de l'optimisme et de la confiance retrouvée vis-à-vis du pays européen le plus touché par la crise de la dette. Ce déplacement, très attendu dans une Grèce curieuse de découvrir le couple présidentiel français, sera fort en symboles, en particulier un discours sur la démocratie prononcé jeudi sur la Pnyx, la célèbre colline d'Athènes en face de l'Acropole.

M. Macron, 39 ans, et Alexis Tsipras, 43 ans, sont parmi les plus jeunes dirigeants européens. Les médias locaux soulignent depuis plusieurs semaines l'importance de cette visite pour le pays, traditionnellement francophile, et que la France accompagne depuis bien avant la crise. La France «est un partenaire stratégique stable», souligne une source gouvernementale grecque auprès de l'AFP, et cette coopération «va se poursuivre avec le nouveau président».

«C'est un message de confiance que le président Macron va envoyer en Grèce sur la reprise» dans ce pays «symbole de la crise européenne», explique-t-on à l'Elysée. Le gouvernement Tsipras, bas en ce moment dans les sondages, mise aussi sur le soutien de l'allié français pour redorer son image. L'économie hellénique semble voir le bout du tunnel avec une croissance attendue à environ 2% en 2017, dopée par une fréquentation touristique record cet été.

(joc/afp)

(joc)

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