Rejetée par son pays, la nouvelle star du X ironise

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LibanRejetée par son pays, la nouvelle star du X ironise

En à peine trois mois d'activité, Mia Khalifa, jeune Libanaise de 21 ans, s'est fait un nom dans le monde du porno. Mais son succès est loin de ravir ses compatriotes.

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PornHub, populaire site porno gratuit, a désigné son nouveau numéro un: Mia Khalifa. La Libanaise de 21 ans succède ainsi à Lisa Ann, qui avait annoncé son départ de l'industrie du X le mois dernier. L'ascension fulgurante de la jeune femme, arrivée dans ce milieu il y a seulement trois mois, est cependant ternie par les réactions outrées de ses compatriotes. «The Lebanese Examiner» explique que «les Libanais sont choqués et offensés par son travail, spécialement parce qu'elle vante souvent ses racines libanaises sur Twitter et Instagram». Le journal ajoute que la jeune femme exhibe volontiers un tatouage citant les premières paroles de l'hymne national.

Mia Khalifa n'hésite pas non plus à montrer un autre tatouage représentant la croix des Forces libanaises. «Je suis née et j'ai été élevée là-bas, j'ai le droit d'avoir une opinion politique comme n'importe qui», se défend la jeune femme. Agacée mais loin d'être déstabilisée par la volée de critiques émanant de son pays, elle rend coup pour coup sur Twitter: «Le Moyen-Orient n'a-t-il rien de plus important à gérer à part moi? Trouver un président par exemple? Ou arrêter l'EI?», a-t-elle écrit le 3 janvier.

A un internaute qui lui promettait de brûler en enfer, elle a répondu: «Je voulais justement bronzer un peu». Mia a également demandé à un détracteur qui l'attaquait ce qu'il faisait sur sa page.

Attaquée de toutes parts, la jeune femme bénéficie cependant du soutien de Gino Raidy, un blogueur basé à Beirut. «Je trouve que c'est super qu'à une époque où le gouvernement libanais et les autorités marchent dans les traces de leurs homologues arabes ultraconservateurs en bannissant les sites porno du Liban, l'une des nôtres atteigne le sommet des plus grands noms du porno en ligne», a-t-il écrit.

«Elle fait un travail qu'elle a choisi»

Nasri Atallah, auteur libano-britannique, a également calmé le jeu sur Facebook, estimant que la jeune femme pouvait «faire ce qu'elle voulait de son corps». «Je ne pense pas que nous devons être particulièrement fiers de Mia Khalifa, nous devrions simplement y être indifférents. Elle fait un travail qu'elle a choisi, dans une industrie réglementaire, pas différente du secteur bancaire», a-t-il commenté.

Mia vit actuellement à Miami (Floride). Sur Twitter, elle se décrit comme «la mascotte non-officielle des Seminoles de Florida State et star du porno en dehors de la saison».

(joc)

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