«Que vaut une voiture par rapport à une vie humaine?»
Après le carambolage de l'A9 près de Lausanne, les automobilistes ont pu récupérer leurs affaires. Quant aux assureurs, ils paieront sans discuter.
Un sac à dos, des vêtements, une plaque. Parmi les carcasses, des automobilistes viennent récupérer leurs affaires. Hier, la police cantonale a ouvert aux conducteurs des autos prises dans le carambolage de mercredi soir le hangar où sont entreposées les épaves.
Parmi les conducteurs, Sébastien Magnin et Maurin Lavergnat. Un complet déchiré, une veste endommagée, un téléphone cassé, les deux Chaux-de-Fonniers ne tirent pas grand-chose de l'amas de tôle. Ils relativisent.
«Que vaut une voiture, ou un bien matériel, par rapport à une vie humaine? réagit Sébastien. Nous avons freiné à temps et nous avons pu sortir du véhicule.» Ils ont ensuite couru le long de la berme centrale sur 2 km pour avertir les gens.
«On s'est dit, il faut arrêter les bagnoles. Derrière nous, on entendait: «Boum, boum». On savait que c'était une catastrophe. Si on n'avait pas réussi à s'arrêter, on ne serait pas là maintenant.»
Les causes de l'accident, survenu au-dessus de Lutry et qui a fait un mort et dix huit blessés, ne sont toujours pas établies. Selon le «19:30» de la TSR d'hier soir, les assureurs indemniseront leurs assurés sans attendre de déterminer les responsabilités.
Sébastien Jost
Une hotline a été mise en place pour les propriétaires de véhicule (021 644 83 47 ou 48)