Néonazis suisses en guerre contre les séparatistes

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Crise ukrainienneNéonazis suisses en guerre contre les séparatistes

Au moins deux ressortissants helvétiques ont rejoint le Régiment ukrainien Azov, composé d'extrémistes ultranationalistes. Le Service de renseignement de la Confédération est inquiet.

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14.04 Les autorités de la péninsule de Crimée annexée en mars 2014 par la Russie ont interdit mercredi l'assemblée des Tatars de Crimée, le Medjlis.
03.03 Les civils vivant dans les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk évoquent un «isolement physique, politique, social et économique», relève le Haut Commissaire aux droits de l'homme Zeid Raad Al Hussein dans son rapport publié ce jeudi à Genève.
20.02 Les Ukrainiens commémorent la répression du Maïdan, survenue il y a deux ans.
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14.04 Les autorités de la péninsule de Crimée annexée en mars 2014 par la Russie ont interdit mercredi l'assemblée des Tatars de Crimée, le Medjlis.

Reuters

Un Zurichois et un Saint-Gallois ont rejoint l'an dernier une unité paramilitaire ukrainienne, appelée Régiment Azov, dans le but de combattre les séparatistes prorusses. C'est ce que rapporte dimanche la «SonntagsZeitung». La milice, composée principalement de volontaires néonazis, est accusée de crime de guerre par plusieurs associations de défense des droits humains.

M., originaire de Dietikon (ZH), aurait intégré le régiment en novembre 2014 en tant que sniper, écrit le dominical. L'homme de 48 ans aurait principalement combattu à Donetsk. «Je ne sais pas pourquoi, mais tout allait de travers en Suisse. Ma petite amie m'avait largué et j'avais perdu mon emploi», raconte le quadragénaire. Avant de partir combattre aux côtés des néonazis ukrainiens, M. affirme avoir vécu une vie des plus banales en Suisse. Il faisait notamment partie des pompiers volontaires de sa localité et participait régulièrement à des compétitions de lancer de pierre.

«J'étais fatigué»

B., 38 ans, a lui aussi rejoint le Régiment Azov l'année passée. Le Saint-Gallois, un grand fan d'Hitler selon la «SonntagsZeitung», explique qu'une centaine de soldats venus de France, d'Italie, de Suède, d'Espagne et de Suisse combattent en Ukraine contre les séparatistes prorusses.

Contacté, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) observe la situation avec inquiétude. «Nous savons que des Suisses issus de la scène d'extrême droite sont en contact avec des néonazis ukrainiens», affirme la porte-parole Isabelle Graber sans pouvoir dire combien de Suisses se trouvent actuellement en Ukraine aux côtés du Régiment Azov. Des recherches menées par le dominical montrent que M. et B. sont désormais de retour en Suisse. «J'étais fatigué», explique le Zurichois de Dietikon.

Quelques informations sur le Régiment Azov

Appelé bataillon Azov jusqu'en septembre 2014, le Régiment Azov est une unité paramilitaire formée par des volontaires ukrainiens. Selon un article paru en août dans «L'Hebdo», le groupement a son unique centre de recrutement dans la banlieue de Kiev. C'est là que les volontaires sont sélectionnés avant d'être envoyés vers un camp d'entraînement dans l'est de l'Ukraine, puis sur le front, écrivait ainsi le magazine.

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