Duel Kasparov-Karpov pour remettre les échecs dans la lumière

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EspagneDuel Kasparov-Karpov pour remettre les échecs dans la lumière

Le duel qui va opposer cette semaine à Valence (est de l'Espagne) deux légendes des échecs, les Russes Gary Kasparov et Anatoli Karpov, va permettre de ramener le «roi des jeux» en pleine lumière, a déclaré Gary Kasparov au journal El Pais de lundi.

«Le duel va permettre que les projecteurs soient de nouveau braqués sur les échecs, comme il y a 25 ans», a déclaré «l'ogre de Bakou», 46 ans, soulignant que «nous sommes tous les deux encore capables de créer des échecs de grande qualité».

Il a toutefois reconnu que la série de parties que les deux hommes, en retrait du monde échiquéen, allaient disputer jusqu'au 25 septembre allait être d'un niveau moins élevé que leur premier duel d'anthologie, en 1984 à Moscou.

Le duel de Valence devait débuter officiellement lundi, mais les deux hommes vont réellement s'affronter à partir de mardi, et jusqu'à jeudi.

Lundi soir, chacun d'entre eux va affronter plusieurs personnalités locales au cours de parties simultanées, avant de jouer l'un contre l'autre mardi, mercredi et jeudi.

Le duel de 1984 avait été interrompu par la fédération internationale d'échecs après cinq mois d'affrontements, alors que Karpov menait 5-3 (victoire à 6) et 40 matchs nuls.

Les affrontements entre les deux titans de l'Union soviétique ont été des évènements très suivis au cours des années 1980.

«Aujourd'hui, le championnat du monde est plutôt chaotique», a déclaré, également à El Pais, Anatoli Karpov, 58 ans, alors que les chocs entre grands maîtres suscitent moins d'engouement médiatique.

«Avant, nous étions sur les premières pages et dans les grands capitales. Maintenant non, à l'exception de ce duel», a regretté Gary Kasparov.

«Je suis convaincu que les échecs vont avoir une importance croissante», a voulu croire M. Karpov, à l'unisson avec M. Kasparov qui a assuré que le jeu pouvait «avoir un futur social brillant, dans les écoles, dans la prévention de la maladie d'Alzheimer, sur internet».

«Mais les bonnes idées ne suffisent pas, il faut financer, organiser, faire la promotion», selon lui.

(afp)

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