Crise grecqueJuncker: «Les Européens n'aiment pas l'Europe»
Dans une interview, le président de la Commission européenne est revenu sur l'accord conclu avec la Grèce, tout en partageant son inquiétude sur «les vieux démons» de l'Europe.

Pour le Luxembourgeois, «cest la peur qui a permis laccord» avec la Grèce.
Jean-Claude Juncker a confié pour la première fois ses impressions sur l'accord conclu avec la Grèce. Dans une interview au quotidien belge «Le Soir», il estime que l'Europe a «évité le pire, non pas parce qu'on était excessivement sage mais parce qu'on avait peur. C'est la peur qui a permis l'accord. Après la peur, il y a toujours le soulagement».
Malgré ce léger apaisement, Jean-Claude Juncker reste très inquiet par rapport à la situation en Europe. «Les Européens n'aiment pas l'Europe, qui est en mal d'explications», décode-t-il. «Les vieux démons, les ressentiments nationaux contre les autres (qui) sont toujours vivants», ajoute le président de la Commission européenne.
Après des semaines d'atermoiements, les pays de la zone euro ont conclu avec la Grèce un accord pour négocier un troisième plan d'aide financière depuis 2010, via le MES, le fonds de secours de la zone euro. En échange, le gouvernement grec de gauche radicale doit mettre en oeuvre un plan de réformes draconien. (jd/20 minutes)