Le chef sortant de la garde suisse défend son style

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VaticanLe chef sortant de la garde suisse défend son style

Daniel Rudolf Anrig, qui quitte sa fonction samedi, nie avoir été trop sévère avec ses subordonnés. Le pape François voulait amener de «l'air frais» en renouvelant le poste, affirme le St-Gallois.

Le St-Gallois de 42 ans assure qu'il a mis en oeuvre de «nombreuses réformes», qui ont facilité la vie des gardes.

Le St-Gallois de 42 ans assure qu'il a mis en oeuvre de «nombreuses réformes», qui ont facilité la vie des gardes.

Avec un contingent de 110 hommes assurant le service, la Garde suisse «nécessite un commandement strict et les gardes le comprennent», explique M. Anrig dans une interview diffusée samedi par le «Tages-Anzeiger» et le «Bund». Il dit n'avoir entendu aucune critique venant de la troupe à cause d'un style de commandement trop dur.

Le pape a décidé au début décembre de remplacer le commandant de la Garde pontificale. Selon des informations du quotidien «Il Messaggero» et de l'agence spécialisée sur le Vatican I.MEDIA, Daniel Anrig était jugé trop sévère par certains gardes. Les 120 membres de «la plus petite armée au monde» auraient ainsi été astreints à effectuer de longs tours de garde.

Le St-Gallois de 42 ans déclare au contraire qu'il a mis en oeuvre de «nombreuses réformes», qui ont facilité la vie des gardes. Il cite notamment l'introduction de permission de plusieurs jours, des réformes dans le domaine opérationnel et de la sécurité, ainsi que dans la formation.

«J'ai dû amener les meubles moi-même»

Quant à la garde d'honneur de deux heures sans boire ni manger, il l'explique par le fait «l'uniforme le plus célèbre au monde» ne doit pas être taché. Des distributeurs d'eau ont été placés dans les salles de repos, relève M. Anrig.

Il rejette également les spéculations de certains médias concernant l'agrandissement de son appartement de fonction au Vatican. «Le logement n'est pas luxueux et j'ai dû amener les meubles moi-même», clame le commandant sortant. Grâce à la rénovation, il a pu pour la première fois, explique-t-il, y loger sa famille de six membres et des invités.

M. Anrig voit dans son remplacement un signe positif. Pour lui, cette décision montre l'intérêt du souverain pontife actuel pour la garde. Le St-Gallois, nommé en 2008 par le pape Benoît XVI, reconnaît toutefois qu'il aurait «volontiers continué à exercer ses fonctions» au sein de la garde suisse.

Cérémonie et discours au Vatican

Samedi après-midi, après une messe, une cérémonie de remise du commandement de la Garde pontificale a eu lieu sous forme d'un acte militaire dans la Cour d'honneur de la caserne au Vatican, selon un communiqué du commandement. Des hauts représentants de la Curie romaine et de la Confédération étaient présents.

«Au cours de mon mandat, je n'ai probablement pas su apporter de réponse à toutes les questions ou trouver des solutions immédiates aux problèmes, mais je me suis toujours efforcé de faire de mon mieux, et à ce jour, je peux dire que même si mon mandat n'a sûrement pas été parfait, j'ai fait ce que j'ai pu dans les circonstances où je me trouvais et avec les moyens à ma disposition», a déclaré M. Anring lors de son discours de départ.

C'est le vice-commandant Christoph Graf qui va assurer l'intérim à la tête de cette force militaire. Pour l'heure, aucun commandant n'a été désigné. (ats)

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