Crainte d'un attentat dans les transports publics russes
Des milliers de policiers supplémentaires ont été déployés mercredi dans les principales villes de Russie, où les autorités appelaient la population à la plus grande vigilance.
A Moscou, théâtre d'attaques terroristes en 2004, le réseau de téléphonie mobile a même été coupé dans le métro, apparemment pour empêcher qu'une bombe ne puisse être déclenchée par cellulaire. Des policiers en uniforme et des chiens renifleurs d'explosifs patrouillaient dans les stations, gares et autres lieux publics, vérifiant les papier et gardant les entrées. Les clients étaient appelés à signaler tout objet suspect. Les trois principaux aéroports de la capitale ont renforcé le contrôle des passagers et la présence policière dans les terminaux, selon les agences de presse. La télévision montrait des dispositifs similaires dans d'autres grandes villes du pays.
Le général Nikolaï Rogojkine du ministre de l'Intérieur, cité par l'agence RIA-Novosti, a déclaré que 5.000 policiers supplémentaires avaient été mobilisés pour protéger les transports publics notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg. La menace a été annoncée mardi par le Service fédérale de sécurité (FSB, ex-KGB).
Plusieurs attentats meurtriers, imputés au terrorisme tchétchène ou revendiqués par les séparatistes, ont visé depuis 1996 le métro de Moscou. L'un d'eux a fait ainsi 41 morts en février 2004 et un autre dix en août suivant; le même mois, les 90 personnes se trouvant à bord de deux avions de ligne russes périssaient dans deux attentats-suicides quasi-simultanés. Quelque huit millions de personnes empruntent le métro moscovite chaque jour. Depuis les attentats de 2004, des caméras de vidéo-surveillance ont été installées dans les rames.