Grève à la SNCF: attention aux TGV en rade mercredi

L'appel à cette grève nationale a été lancé par la CGT, premier syndicat chez les cheminots français, et SUD-Rail, troisième syndicat, pour obtenir des améliorations au texte de loi qui doit passer devant l'Assemblée nationale. Deux autres organisations, FO et First, se sont jointes au mouvement qui prendra effet mardi soir et sera reconductible par période de 24 heures.

Les premières perturbations sont attendues mercredi, où seulement un TGV sur deux, ou même un sur trois selon les axes, va circuler sur les grandes lignes, a prévenu la SNCF lundi soir. Le trafic sera également perturbé en régions et en Ile-de-France, avec seulement un TER sur trois et un Transilien sur trois en circulation. La SNCF dispose d'un moteur de recherche à l'intention des voyageurs qui désirent savoir si leur train est concerné par ce mouvement social.

Le texte de loi de la réforme ferroviaire doit être discuté en première lecture à l'Assemblée les 17, 18 et 19 juin. Destiné à stabiliser la dette du secteur ferroviaire et à préparer son ouverture totale à la concurrence, il prévoit de réorganiser la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau.

Pour le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, la réforme permettra à la France de «peser dans le débat sur l'avenir du rail en Europe» en défendant un «modèle 100 % public, unifié et eurocompatible». Mais pour les syndicats, le projet ne règle en rien le problème de l'endettement et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997.

Les revendications des cheminots portent aussi sur «la réhumanisation des gares et des trains», «une modification radicale de la politique menée à Fret SNCF», chargé du transport des marchandises, «une mutualisation des moyens humains et matériels au service de toutes les activités» et «des conditions sociales de vie et de travail de haut niveau».

(ats)