Attentat déjoué à Paris«Elles visaient la Gare de Lyon»
Les trois femmes interpellées dans le cadre de l'enquête sur la voiture contenant des bonbonnes de gaz voulaient commettre un attentat dans la capitale française jeudi.

La police française a diffusé un avis de recherche urgent sur Inès Madani jeudi 08.09.2016 au sein de ses services.
photo: Kein Anbieter/drLes trois jeunes femmes interpellées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine, dans le département de l'Essonne, au sud de Paris, voulaient commettre un attentat à la Gare de Lyon, à Paris. Une source a précisé que l'ensemble des gares parisiennes et celle de Boussy-Saint-Antoine avaient été placées sous alerte.
Allégeance au groupe EI
La principale suspecte avait prêté allégeance à l'EI, selon une source proche de l'enquête. Les policiers ont retrouvé sur elle une lettre en ce sens, selon la radio RTL, qui précise que les trois femmes voulaient venger la mort du porte-parole et numéro deux de l'EI, Abou Mohammed al-Adnani, surnommé «le ministre des attentats».
La mort de ce stratège de l'EI, âgé de 39 ans, a été annoncée fin août par le groupe jihadiste. Washington et Moscou se disputent la responsabilité de la frappe qui l'a visé dans le nord de la Syrie.
Agées de 39, 23 et 19 ans, les trois femmes «radicalisées, fanatisées» «préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes», a déclaré jeudi soir à la presse le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
M. Cazeneuve a salué «l'action exemplaire» des services d'enquête et de renseignements dans ce qu'il a qualifié de «véritable course contre la montre».
La jeune femme de 19 ans, que certains médias nomment Inès Madani et qui a été interpellée jeudi soir dans des conditions mouvementées avec deux complices présumées, est la fille du propriétaire de la voiture retrouvée dimanche au coeur du Paris touristique. Elle a été blessée par balle après avoir poignardé un des policiers venus l'arrêter à Boussy-Saint-Antoine, à 25 km au sud-est de Paris.
Interrogé sur place dans la soirée par une journaliste de l'AFP, un riverain, Joachim Fortes Sanchez, 21 ans, dit avoir vu les trois femmes avant leur interpellation.
Elles «avaient l'air stressées, elles regardaient partout autour d'elles», raconte-t-il. Au moment de l'arrestation, «une jeune femme a sorti un couteau et a frappé un policier au niveau du ventre. Ça s'est passé très rapidement.»
Les policiers ont aussi perquisitionné un appartement de Boussy-Saint-Antoine.
(20 minutes/ats)