Présidentielles: Ségo-Sarko au deuxième tour
FRANCE - Le duel tant attendu aura bien lieu! Cinq ans après le «coup de tonnerre» de 2002, Ségolène Royal affrontera Nicolas Sarkozy le 6 mai, après un premier tour encore largement marqué par le scrutin précédent.
Il reste encore des incertitudes qui seront affinées en fonction des estimations au cours de la soirée.
Après avoir fait la course en tête dans tous les sondages, Nicolas Sarkozy serait en tête avec 29,6% selon les estimations fournies par Ipsos, 31% selon la Sofres. C'est le score le plus élevé atteint par un candidat de droite depuis Giscard d'Estaing en 1974. Il fait aussi plus que les scores de Chirac et tous les autres candidats de droite (hors Le Pen) en 2002.
CSA n'accorde que 26% des suffrages et il serait devancé par Ségolène Royal à 27%. Selon les autres instituts, la candidate ferait plutôt autour de 25,1% (Sofres), 26,1% les estimations d'Ipsos. C'est plus que Mitterrand en 1981 (25,85%). Elle améliore de près de 10 points les 16,18% atteint par Jospin en 2002. Son score meilleure que l'addition de Jospin + Chevènement + Taubira qui ont rallié la candidate PS.
11,5% selon Ipsos, 12% selon Sofres, la dégringolade de Jean-Marie Le Pen, si elle se confirme, est la principale surprise de ce scrutin, un indice que les électeurs voulaient éviter un 21 avril bis. La stratégie agressive de Nicolas Sarkozy sur un terrain d'habitude occupé par le FN a semble-t-il porté ses fruits.Au «Paquebot», l'ambiance était plutôt à la soupe à la grimace, et on évoque déjà le troisième tour, les élections législatives.
François Bayrou n'a pas réussi son pari de perturber le scénario attendu d'un duel entre l'UMP et le PS, mais le Béarnais fait tout de même un beau score: 18,7% selon Ispos, et même 20% selon la Sofres. Il triple son score par rapport à l'élection de 2002. Le candidat UDF apparaît incontournable dans l'optique du second tour: le candidat qui obtiendra ses faveurs aura de bonnes chances de l'emporter.
Avec 4,3%, le candidat de la LCR mène la danse des petits candidats, mais reste sous la barre fatidique des 5%. C'est même moins qu'en 2002 (4,25%). Arlette Laguiller chute le plus lourdement: 1,6% contre 5,72% en 2002. Dernier candidat trotskyste, Gérard Schivardi réalise le plus mauvais score avec 0,3% (0,47% pour son directeur de campagne, Daniel Gluckstein en 2002). Même déconvenue pour Marie-George Buffet, qui avec 1,8%, n'atteint même pas le score déjà très décevant de Robert Hue en 2002 (3,37%). Pour le PCF, la survie est aléatoire.
Avec 2,7%, Philippe de Villiers est loin de ses scores aux élections européennes, il est même en dessous de ses 4,74% en 1995. Il apparaît néanmoins comme une force d'appoint indispensable pour Nicolas Sarkozy.
Alors que les derniers sondages lui donnaient plus de 3%, José Bové n'a pas réussi son pari : il n'atteindrait que 1,3%, c'est même moins que Frédéric Nihous (1,4%) lui aussi très loin des scores de son mentor Jean Saint-Josse (4,23%) en 2002. Même déprime du côté de Dominique Voynet (1,7%), très loin des 5,25% de Noël Mamère en 2002.
Pierre Koetschet (20 Minutes.fr)
(ats)
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