Le sosie du faux Dr Dabic intrigue la presse serbe

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Le sosie du faux Dr Dabic intrigue la presse serbe

Le guérisseur serbe Petar Glumac assure avoir été arrêté l'année dernière à Vienne et sa ressemblance avec le faux Dr Dragan Dabic, alias Radovan Karadzic est troublante.

Même barbe fournie blanche, même longue chevelure blanche, nez aquilin identique, mêmes lunettes, la ressemblance est frappante avec l'apparence de Radovan Karadzic, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, lors de son arrestation.Le portrait de Petar Glumac est publié en première page de Kurir et Alo!, deux quotidiens serbes.Radovan Karadzic s'était rendu méconnaissable pendant ses années de cavale, vivant sous une fausse identité, celle du Dr Dragan Dabic, et pratiquait la médecine alternative.Seuls les sourcils diffèrent, blancs chez Petar Glumac, noirs chez le faux Dr Dabic, ainsi que peut-être le front, plus ridé chez le guérisseur serbe que chez le Radovan Karadzic des temps de cavale.Les autorités autrichiennes ont annoncé ce week-end que Radovan Karadzic avait échappé de peu à son arrestation l'an dernier en Autriche, lors d'une audition comme témoin par la police de Vienne dans une affaire de meurtre.Le ministère autrichien de l'Intérieur a toutefois indiqué ensuite, dimanche, qu'il vérifiait si l'homme entendu par la police était Karadzic ou bien un sosie.Des policiers d'élite autrichiens avaient interpellé le 4 mai 2007 à Vienne un Serbe du nom de Petar Glumac, déclarant pratiquer des activités de guérisseur. Un porte-parole du ministère autrichien de l'Intérieur, Rudolf Gollia, a indiqué que les policiers avaient reconnu le personnage lorsque les traits de Radovan Karadzic sorti de la clandestinité avaient été publiés dans le monde entier.Petar Glumac, 78 ans, a déclaré avoir séjourné à Vienne l'année dernière pour y pratiquer la médecine alternative, principalement dans la communauté serbe.M. Glumac, qui vit dans le village de Banatsko Novo Selo, un village situé à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Belgrade, a expliqué comment la police autrichienne a fait irruption dans l'appartement où il logeait à Vienne."Lorsque j'ai montré mon passeport à la police, les agents ont compris que je n'étais qu'un vieillard n'ayant rien à voir avec le meurtre sur lequel ils enquêtaient", a dit M. Glumac.M. Glumac affirme que Karadzic, qu'il n'a jamais rencontré, n'a pas séjourné à Vienne sous son identité.

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