Exécuté après avoir tué un co-détenu pour être condamné à mort

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Exécuté après avoir tué un co-détenu pour être condamné à mort

Un délinquant multirécidiviste de 37 ans qui souffrait de nombreux troubles mentaux a été exécuté jeudi dans l'Etat américain de l'Ohio.

Persuadé qu'il ne sortirait jamais de prison, il avait tué en 2001 un co-détenu pour être condamné à mort.

Le personnel pénitentiaire a mis plus d'une heure pour trouver une veine où fixer une aiguille dans chaque bras du condamné, qui était presque obèse, a expliqué une porte-parole de l'administration pénitentiaire.

Après une enfance très perturbée, sous l'influence d'un père violent et pédophile, l'homme a commencé les vols à l'étalage dès 12 ans, enchaînant ensuite les condamnations pour agressions et vols, selon plusieurs documents de justice.

Peine capitale exigée

En 1992, à l'âge de 22 ans, il a écopé de 15 ans de prison pour une tentative de cambriolage. Placé en liberté conditionnelle en 1999, il a été arrêté au bout de quelques semaines pour être entré par effraction chez son père, et condamné à plusieurs années de détention supplémentaires.

En octobre 2001, il a demandé à être transféré vers une unité plus surveillée de la prison de Mansfield, expliquant qu'il se sentait menacé par un co-détenu. Il a été placé dans une cellule avec un homme de 27 ans qui souffrait lui aussi de problèmes mentaux, qu'il a étranglé un mois plus tard.

A son procès en 2003, il a exigé que l'accusation réclame la peine capitale, condition pour qu'il accepte de plaider coupable. Condamné à mort, il a choisi de ne pas faire appel.

Parmi les condamnés exécutés aux Etats-Unis depuis 30 ans, plus d'un sur neuf avait renoncé à ses appels. Pour les opposants à la peine capitale, ces exécutions «volontaires» ne sont rien d'autre que des suicides assistés par l'Etat. Leur proportion constante illustre avant tout la fragilité mentale des condamnés et l'inhumanité des conditions de vie dans les couloirs de la mort. (ats)

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