La «barbarie» de l'EI dénoncée

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LibyeLa «barbarie» de l'EI dénoncée

Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Grande-Bretagne ont dénoncé d'une seule voix les actes «barbares» commis par l'Etat islamique (EI) en Libye.

29.06 La ville irakienne de Fallouja a été libérée de l'emprise de l'Etat islamique, mais elle a beaucoup souffert.
31.05 Des jihadistes de l'Etat Islamique proposent des femmes sur le réseau social, pour les forcer à ce qu'ils appellent le «jihad sexuel».
24.05 L'ONU estime qu'il y a environ 50'000 personnes encore à Fallouja et qu'il est «important que les habitants puissent disposer de couloirs sûrs» pour fuir la ville.
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29.06 La ville irakienne de Fallouja a été libérée de l'emprise de l'Etat islamique, mais elle a beaucoup souffert.

Osamah Waheeb

Les six pays ont appelé les parties rivales à s'entendre sur un gouvernement d'union nationale. De violents combats ont éclaté la semaine dernière à Syrte (nord). Des habitants aguerris ont pris les armes pour tenter de déloger l'EI de la ville qu'il contrôle depuis juin. Les combats ont fait des dizaines de morts et les jihadistes ont exécuté au moins 34 personnes.

«Nous sommes profondément préoccupés par les informations selon lesquelles ces combattants ont bombardé des zones densément peuplées de la ville et ont commis de façon indiscriminée des actes de violence pour terroriser la population libyenne», affirme un communiqué commun publié tard dimanche par le département d'Etat américain.

Unir les efforts

Les six pays appellent les parties en conflit en Libye à «se joindre aux efforts pour combattre la menace que constituent ces groupes terroristes transnationaux qui exploitent la situation en Libye pour atteindre leurs propres objectifs».

La situation à Syrte «souligne la nécessité urgente pour les parties en Libye de parvenir à un accord pour la formation d'un gouvernement d'union nationale qui, de concert avec la communauté internationale, peut assurer la sécurité face aux groupes extrémistes violents qui cherchent à déstabiliser le pays», ajoute le texte.

Pas de solution militaire

Les six pays signataires du communiqué soulignent dans le même temps qu'il «n'y a pas de solution militaire au conflit en Libye». En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices et compte deux Parlements et deux gouvernements qui se disputent le pouvoir.

Des pourparlers organisés sous l'égide de l'ONU depuis plusieurs mois pour parvenir à un accord afin d'installer un gouvernement d'union nationale n'ont jusqu'à présent pas abouti.

Le gouvernement reconnu par la communauté internationale a appelé les pays arabes à l'aide contre l'EI, réclamant des frappes contre les positions de l'organisation jihadiste à Syrte. Les Etats de la Ligue arabe doivent étudier cette demande mardi lors d'une réunion extraordinaire. (ats)

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