Malgré les flammes, le tourisme continue
Les touristes européens continuent d'affluer en Grèce malgré les incendies qui ravagent le pays depuis cinq jours.
Les grandes agences de voyages, notamment en Suisse, n'ont constaté aucun mouvement de panique sur leurs carnets de réservations.
L'agence allemande Tui, un des poids lourds du secteur, gère dix hôtels sur la côte occidentale du Péloponnèse mais son établissement le plus menacé est encore à 30 km des flammes. Du coup le voyagiste n'a pas prévu d'assouplir les conditions imposées aux clients qui souhaiteraient annuler leur séjour.
Si les touristes britanniques sont les plus nombreux à visiter le pays - près de trois millions chaque année - les incendies n'ont pas eu de répercussion sur leur venue, le Péloponnèse n'étant pas leur destination phare.
«La plupart des touristes qui vont en Grèce se rendent dans les îles (...) et la seule partie du continent qu'ils visitent en nombre, à part Athènes, est la Chalcidique, dans le Nord», explique Sean Tipton, un responsable de l'ABTA, l'Association des agences de tourisme britannique.
Même scénario en Suisse: les voyagistes Tui, Hotelplan et Kuoni n'ont pour l'instant pas eu besoin de prendre des mesures, selon un sondage de l'ATS.
Pas d'inquiétude
«Pas de panique» également en France, où la principale organisation professionnelle, le Syndicat national des agences de voyages (SNAV), ainsi que l'association qui regroupe seulement les tour-opérateurs, le CETO, assurent qu'il n'y a pas eu d'appels au secours de la clientèle sur place ni «de demande de retour anticipé ou d'annulation».
Selon le SNAV, l'agence Heliades, qui a actuellement 1400 clients en Grèce, propose toutefois des modifications d'itinéraires à ses clients, voire des reports de séjour.
De leur côté, les professionnels grecs du secteur, qui représente près d'un cinquième du PIB du pays, ne semblent pas plus inquiets sur les répercussions négatives du sinistre «à long terme».
Des élèves croates renoncent
«Nous n'avons eu que très peu d'annulations le week-end dernier, les stations touristiques de Péloponnèse n'ont pas été touchées», avance Yannis Evanguélou, le président de l'association des voyagistes grecs (Hatta).
«La grande inquiétude a été le feu qui a menacé dimanche de détruire le site antique d'Olympie», classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et berceau des jeux olympiques. «Mais comme le site a rouvert ses portes aujourd'hui, tout va bien», assure-t-il.
Seule l'Association des agences de voyages de Croatie rapporte que quelque 2000 élèves du pays ont reporté leurs vacances en Grèce, initialement prévues pour les mois de septembre et octobre. (ats)