Greenpeace aurait abîmé un site historique

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PérouGreenpeace aurait abîmé un site historique

Un «attentat»: le ministère de la Culture péruvien n'a pas de mots assez forts pour exprimer son indignation contre l'ONG qui a déployé une banderole sur le site archéologique de Nazca.

Le site de Nazca est l'un des plus visités du Pérou.

Le site de Nazca est l'un des plus visités du Pérou.

«Après l'action illégale et préméditée du groupe de défense de l'environnement, la zone a été gravement affectée», a indiqué mardi soir le ministère de la Culture dans un communiqué. L'ONG, présente à Lima dans le cadre de la conférence de l'ONU sur le climat, a déployé lundi une banderole sur le site de Nazca indiquant: «C'est le temps du changement, le futur est renouvelable».

Le gouvernement péruvien a exhorté la population à «collaborer avec l'identification des personnes qui ont commis cet attentat contre le patrimoine culturel de tous les Péruviens et de l'humanité» et demandé que les responsables soient «empêchés de quitter le pays». Face au tollé, Greenpeace a mercredi «présenté ses excuses aux personnes qui ont pu se sentir offensées», affirmant qu'en «plus de 40 ans d'activisme pacifique», l'organisation a «toujours été respectueuse de tous les peuples du monde et de leur héritage culturel».

Les lignes et géoglyphes de Nazca sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1994. Ces lignes, tracées dans le sol entre 500 avant J.-C. et 500 après J.-C., sont une des grandes énigmes de l'archéologie en raison de leur quantité, de leur nature, de leur taille et de leur continuité. Certains de ces géoglyphes représentent des créatures vivantes, d'autres des végétaux stylisés ou des êtres fantastiques, d'autres encore des figures géométriques de plusieurs kilomètres de long. (afp)

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