Hillary Clinton, candidate démocrate officielle

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L'ancienne première dame vient d'être investie par son parti comme candidate démocrate à la Maison-Blanche.

Hillary Clinton lors d'un rallye à Philadelphie. Un programme d'analyse de données utilisé par la convention démocrate mais aussi par l'équipe de campagne de la candidate a été «consulté», a annoncé un porte-parole. (Vendredi 29 juillet 2016)
Chelsea Clinton a dressé un portrait élogieux de sa maman le jeudi à Philadelphie, lors de l'investiture de la   candidate démocrate à la Maison Blanche. (Vendredi 29 juillet 2016)
Hillary Clinton a accepté jeudi soir, au dernier jour de la Convention démocrate, l'investiture de son parti. (jeudi 28 juillet 2016)
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Hillary Clinton lors d'un rallye à Philadelphie. Un programme d'analyse de données utilisé par la convention démocrate mais aussi par l'équipe de campagne de la candidate a été «consulté», a annoncé un porte-parole. (Vendredi 29 juillet 2016)

Keystone

Hillary Clinton est devenue mardi à 68 ans la première femme investie dans la course à la présidence par un parti majeur aux Etats-Unis, huit ans après sa défaite contre Barack Obama. Les démocrates espèrent que ce moment historique fera oublier le malaise perceptible depuis le début de leur convention à Philadelphie.

L'ex-première dame et ancienne secrétaire d'Etat (2009-2013) de l'actuel président a été officiellement désignée candidate du parti démocrate à l'élection du 8 novembre au deuxième jour de la convention nationale, qui s'est ouverte lundi, dans un climat tendu.

Dans une atmosphère nettement plus consensuelle que la veille, où nombre de délégués de Bernie Sanders avaient manifesté leur mécontentement, elle a recueilli le soutien de la majorité des délégués, franchissant le cap des 2382 voix nécessaires. C'est l'Etat du Dakota du Sud qui a symboliquement apporté les voix cruciales au moment-clé.

Intervention de Sanders

Interrompant peu après le décompte des voix, Etat par Etat, entre lui et Hillary Clinton, le sénateur Sanders, est apparu dans la salle au milieu des délégués de son Etat du Vermont. «Je demande que la convention suspende la procédure, que le décompte des voix soit enregistré et qu'Hillary Clinton soit désignée candidate du parti démocrate pour la présidence des Etats-Unis», a-t-il lancé, provoquant une véritable ovation dans la salle.

Cette demande a été aussitôt acceptée par les délégués debout, certains dansant de joie ou brandissant des panneaux «H», logo de la campagne de la candidate.

Certaines déléguées, submergées d'émotion, sont restées debout, les yeux fixés sur l'écran géant, comme pour savourer ce moment. Une poignée de délégués de Bernie Sanders ont manifesté jusqu'au bout leur désaccord, mais ont été complètement noyés dans le rugissement qui a suivi le vote par acclamation.

«Ce que nous devons faire, au risque sinon de le regretter pour toujours, est battre Donald Trump et élire Hillary Clinton», avait affirmé mardi matin Bernie Sanders, pour tenter de rassembler la famille démocrate après une campagne parfois amère. «Hillary Clinton sera une présidente exceptionnelle et je suis fier d'être à ses côtés ce soir», avait-il dit la veille.

Message vidéo

Dans une vidéo retransmise en direct depuis l'Etat de New York devant les quelque 5000 délégués rassemblés à Philadelphie, Hillary Clinton a réagi: «Quelle journée et quelle soirée extraordinaires !». Elle affirmait: «Nous venons d'asséner un coup sans précédent au plafond de verre», a-t-elle ajouté.

«Si des petites filles ont veillé ce soir pour regarder, je voudrais leur dire que je deviendrais peut-être la première femme présidente, mais que l'une d'entre vous sera la prochaine», a-t-elle conclu, entourée à l'image d'enfants.

La valeur historique de cette désignation faisait presque passer au second plan un autre fait remarquable: celle qui entend devenir la 45e présidente des Etats-Unis est mariée au 42e, Bill Clinton.

Bill et Barack

Dans un renversement des rôles, l'éventuel «First Gentleman», Bill clinton, peu apprécié de l'aile gauche du parti, est venu à la tribune de la convention d'investiture, pour témoigner de son admiration pour celle qu'il épousa en 1975.

«Au printemps 1971, j'ai rencontré une fille», a dit Bill Clinton en introduction d'un discours-fleuve de trois quarts d'heure retraçant leur rencontre sur le campus de Yale, la naissance de leur fille Chelsea, les engagements de la première heure d'Hillary, leurs campagnes électorales...

«La vie dans le monde réel est complexe, mais le vrai changement est une chose difficile à accomplir», a déclaré Bill Clinton, qui n'a critiqué Donald Trump que par quelques allusions indirectes. «Cette femme n'a jamais été satisfaite du statu quo, dans quoi que ce soit. Elle a toujours voulu faire progresser les choses. Elle est comme ça».

Il y a quatre ans, lors de la précédente convention démocrate, il avait donné un coup de pouce précieux à l'actuel président Barack Obama alors en quête d'un second mandat, galvanisant les foules.

Ce dernier, qui a déjà participé à une réunion de campagne commune avec la candidate au début juillet, devait s'exprimer mercredi soir à Philadelphie.

Intornisation jeudi

Hillary Clinton doit quant à elle accepter formellement sa nomination jeudi soir en clôture de la convention démocrate, avant de repartir en campagne dès le lendemain avec son colistier Tim Kaine pour espérer l'emporter le 8 novembre face au républicain Donald Trump. Le milliardaire new-yorkais avait été désigné la semaine dernière lors de la convention républicaine.

La tâche d'Hillary Clinton s'annonce difficile. Plusieurs sondages d'opinion la placent désormais derrière le magnat de l'immobilier. L'un d'entre eux, réalisée par Ipsos, accorde deux points d'avance à Donald Trump, à 39% des intentions de vote, alors que la précédente enquête du même institut donnait l'ancienne secrétaire d'Etat gagnante.

Stratégie

Depuis la fin de la convention républicaine jeudi à Cleveland, la stratégie des démocrates consiste à mettre en avant une Amérique porteuse d'espoirs et qui avance, pour mieux marquer le contraste avec la vision anxiogène du candidat républicain, Donald Trump.

Contre la violence par armes à feu, celles que l'on appelle «les mères du mouvement», qui ont perdu des enfants tués par balles, ont été invitées à prendre la parole, notamment la mère de l'adolescent noir Trayvon Martin, dont la mort avait choqué l'Amérique en 2012.

«En mémoire de nos enfants, nous vous implorons d'aller voter» en novembre, a déclaré Sybrina Fulton. «Hillary est une mère qui peut assurer le succès de notre mouvement».

People

De nombreuses femmes célèbres, comme la star de la série «Girls» Lena Dunham et l'actrice Meryl Streep, ont loué l'activisme d'Hillary Clinton pour l'égalité entre hommes et femmes.

Un best-of de citations sexistes de Donald Trump a été diffusé à l'écran, rappelant notamment que le milliardaire avait estimé que la grossesse d'une employée était toujours un «désagrément» pour un employeur.

«M. Trump, en novembre les femmes seront plus qu'un désagrément», a dit Cecile Richards, présidente du réseau de planning familial Planned Parenthood. «Les femme seront la raison pour laquelle vous n'avez pas été élu président». (nxp/afp)

(NewsXpress)

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