Attentats à ParisLa femme accrochée à une fenêtre a trouvé son héros
Le monde entier a vu cette femme enceinte agrippée à une fenêtre pendant l'attaque du Bataclan. Elle va bien, son bébé aussi. Et elle a pu remercier son sauveur.
Réalisée par un journaliste du «Monde» résidant dans une rue voisine du Bataclan, la vidéo a fait le tour de la planète et sidéré des millions de personnes: des gens qui courent, qui crient, des corps étendus au sol, des blessés traînés tant bien que mal, et des coups de feu qui retentissent. Invraisemblable, l'image de cette femme suspendue à une fenêtre, à quelque six mètres du sol. «Monsieur! Monsieur! Je suis enceinte», crie-t-elle, à bout de souffle.
Le Huffington Post a pu obtenir des nouvelles de cette personne, qui souhaite rester anonyme: elle va bien, son bébé aussi. Une fois tirée d'affaire, la jeune femme voulait absolument retrouver son sauveur.« Très rapidement elle a eu envie de remercier toutes les personnes qui ont eu un geste envers elle, et notamment l'homme qui a pris trois secondes dans sa fuite pour lui tendre la main et l'aider à remonter», raconte Frans Torreele, son ami.
Dans l'espoir de mettre la main sur cet ange gardien, les proches de cette femme ont réalisé une petite annonce. «Elle a été sauvée par une succession de petits gestes, de petites attentions et, dans ce moment de folie totale, ces gestes minuscules ont accompli de grande choses», estime son ami. Trop faible et pour éviter de trop s'exposer, la future maman n'a pas pu le faire elle-même.
Partagée en masse sur Twitter depuis dimanche soir, l'annonce a eu l'effet escompté, puisque le sauveur tant recherché a pu être retrouvé. Le frère du héros a pris contact, par e-mail, avec Frans. «J'ai vérifié auprès de lui et de mon amie qu'il s'agissait bien de la bonne personne, et ils ont pu s'échanger leurs numéros. Il va bien aussi et c'est également ce qu'on voulait tous savoir», se réjouit-il. L'ange gardien souhaite, lui aussi, rester anonyme, mais la future maman a pu le remercier comme elle le souhaitait. «On imagine à peine combien une main tendue, une main sur l'épaule, peuvent sauver des gens. Ces gens ont besoin de se remercier, de se serrer dans les bras», conclut Frans Torreele.