Le régulateur d'internet va obtenir son indépendance

Actualisé

InformatiqueLe régulateur d'internet va obtenir son indépendance

Le président du régulateur mondial d'internet s'est montré confiant jeudi dans le fait que le réseau serait émancipé du contrôle américain d'ici la fin 2015.

Fadi Chehadé, président du régulateur mondial d'internet, a indiqué que tous les éléments nécessaires à cette émancipation étaient désormais réunis et que plusieurs pays allaient fournir «d'importants soutiens de légitimisation» dans les prochaines semaines.

«Il appartient maintenant à la communauté de tout rassembler dans une boîte, de mettre un joli noeud autour et d'envoyer le paquet cadeau à Washington», a indiqué M. Chehadé au sujet du projet destiné à se substituer au contrat de l'Icann avec le ministère américain du Commerce.

Il a fait part de son optimisme concernant une mise en oeuvre du nouveau dispositif d'ici la fin de l'année, tout en soulignant que les calendriers politiques avaient tendance à être élastiques.

Des propos tenus alors que le Congrès américain bruisse de critiques, certains parlementaires résistant au projet de mettre fin au rôle central actuellement exercé par Washington dans la gouvernance de l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), organisation à but non lucratif dont le siège est à Los Angeles.

Gouvernance décentralisée

Le gouvernement américain avait annoncé en mars 2014 qu'il était enclin à ne pas renouveler le contrat de l'Icann, qui arrive à expiration en septembre 2015. Ceci à condition qu'un nouveau dispositif de surveillance soit mis en place, qu'il représente tous les intérêts et soit en mesure de maintenir la fiabilité de la structure de gestion d'internet.

M. Chehadé avait évoqué en novembre dernier une «gouvernance d'internet décentralisée, transnationale, et pas trop fragmentée».

Il a précisé jeudi qu'un nombre croissant de pays, y compris la Chine et le Brésil, avaient exprimé leur soutien au nouveau dispositif. Désormais, «gouvernement après gouvernement montrent leur soutien», a-t-il relevé, précisant qu'environ 150 pays s'étaient rangés derrière le projet.

L'Icann est chargé de l'attribution des noms de domaine sur le web. Il est supervisé par le gouvernement américain depuis sa création en 1998. (ats)

Ton opinion