Les flics se forment contre la sorcellerie

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Royaume-UniLes flics se forment contre la sorcellerie

Une série de crimes sadiques liés à des croyances magiques ou religieuses amène la police londonienne à monter une unité spéciale. Sa priorité: protéger les enfants accusés de sorcellerie ou de possession.

C'est un phénomène bien connu en Afrique de l'Ouest, notamment, et qui a pris des proportions considérables en Europe. En dix ans, 81 crimes liés à des pratiques magiques ou à des croyances religieuses ont été dénombrés en Grande-Bretagne. Face à ces drames, la police a décidé de mettre en place «Project Violet». Cette unité offre depuis peu une formation qui permet aux policiers londoniens de repérer les enfants victimes de mutilations sexuelles et de mauvais traitements. «Nous sommes bien conscients que le première personne qui est amenée à intervenir dans ces milieux est un jeune agent sans expérience spécifique», explique le superintendent Terry Sharpe au «Daily Telegraph». Lle gouvernement compte aussi améliorer l'information des autorités scolaires et sanitaires sur ces situations.

De fait, ce sont le plus souvent des jeunes de certaines communautés africaines qui souffrent d'accusations de sorcellerie ou de possession. Le derniers cas en date est proprement effrayant. Kristy Bamu, 15 ans, avait été retrouvé mort après un martyre qui avait duré des semaines. Ses tortionnaires, sa propre sœur et l'ami de celle-ci, s'étaient acharnés sur lui à coup de couteau, de marteau, de planche, de barre de fer et de carreaux de céramiques cassés. Pas moins de 130 blessures avaient été relevées sur son corps. Kristy était soupçonné d'être un sorcier responsable de la maladie d'un autre membre de la famille.

Des mois de calvaire

En 2005, trois personnes avaient été condamnées pour avoir battu une petite fille de 8 ans pour «extirper d'elle le démon». Les yeux de la petite avaient été frictionné avec des piments. Cinq ans plus tôt, le cas de Victoria Climbuié avait bouleversé le Royaume-Uni et provoqué un immense scandale. La petite ivoirienne de 8 ans avaient péri après des tortures et des privations infligées par sa grand-tante. Le calvaire de l'enfant avait duré des mois sans que les autorités interviennent.

(arg)

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