Sondage en ItalieLes frasques de Berlusconi pèsent sur sa popularité
La popularité du gouvernement Berlusconi a chuté à ses plus bas niveaux début mars après le «cafouillage» de l'invalidation de listes de droite en vue des régionales et les scandales de corruption ayant touché des membres de la majorité, selon un sondage publié dimanche.
C'est ce que révèle un sondage publié dimanche.
L'imbroglio né du rejet de plusieurs listes du Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi est l'un des facteurs ayant fait chuter le taux de soutien à l'exécutif à 39%, selon l'enquête de l'institut ISPO réalisée les 3 et 4 mars pour le journal «Corriere delle Sera».
Le dirigeant PDL Roberto Formigoni, largement favori à une réélection à la tête de la région de Milan, et Renata Polverini, candidate PDL à Rome, ont failli ne pas pouvoir se présenter à cause d'un problème d'authentification de signatures de soutien pour le premier et du dépôt trop tardif de la liste pour la seconde. Ils ont été réadmis in extremis dans la course, mais une liste complémentaire PDL pour la région de Rome reste exclue et en attente d'une décision du tribunal administratif du Latium lundi.
Bureaucratie «trop tatillonne»
Pour Silvio Berlusconi, le PDL a été victime d'une bureaucratie trop tatillonne mais son électorat n'a pas apprécié le manque de sérieux manifeste des militants chargés de déposer les listes, ce qui explique largement, selon ISPO, la chute de popularité du gouvernement.
Au sein du PDL, seuls 76% des électeurs ont encore une opinion positive du gouvernement contre 93% début février. Chez les électeurs de la Ligue du Nord, membre clé de la coalition Berlusconi, la baisse est encore plus sensible avec 57% de satisfaits contre 83% un mois plus tôt.
Fin décembre, après l'agression subie par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, la popularité du gouvernement était encore supérieure à 50%.
Mais elle s'est progressivement érodée depuis, reculant de 4 points en février après l'arrestation d'élus du PDL - un conseiller municipal et un président de département - pris la main dans le sac, en train de toucher des pots-de-vin.
L'image du gouvernement a été entachée aussi par le scandale qui a frappé la protection civile. Son chef Guido Bertolaso, héros national pour sa gestion du séisme de L'Aquila en avril 2009, fait l'objet depuis la mi-février d'une enquête pour corruption dans l'attribution de marchés publics par cette institution pour des événements comme le G8 ou le Mondial de natation de l'été 2009.
(ap)