Crash en FranceBoîte noire «endommagée mais exploitable»
Le travail d'enquête dans la zone montagneuse où s'est écrasé mardi un avion de la Germanwings, faisant 150 morts, a repris mercredi à l'aube. La boîte noire a été envoyée à Paris.
La boîte noire retrouvée mardi sur le site de l'accident de l'Airbus A320 est celle enregistrant tous les sons et conversations du cockpit mais elle a été endommagée, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
«La boîte noire retrouvée est le CVR»(«cockpit voice recorder»), a déclaré cette source. «Mais le CVR a été endommagé. Il est transféré à Paris ce matin (mercredi matin) au BEA» (Bureau d'enquêtes et d'analyses).
La seconde boîte noire (FDR - «flight data recorder»), enregistrant les données du vol est toujours recherchée.
Les boîtes noires révèlent des informations cruciales et des axes d'enquêtes pour déterminer les causes d'un accident aérien.
Le CVR, l'enregistreur de vol «phonique», permet d'entendre les conversations entre le commandant de bord et le pilote, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage, les alarmes qui ont pu éventuellement retentir.
Une analyse acoustique poussée permettrait aussi de connaître par exemple le régime des moteurs. Mais, seule l'exploitation des deux enregistreurs permettra de comprendre avec certitude les circonstances exactes de l'accident.
Car le FDR enregistre lui, seconde par seconde, tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol (vitesse, altitude, trajectoire...). Grâce aux boîtes noires, près de 90% des accidents peuvent être expliqués.
Le BEA, chargé de l'enquête de sécurité technique, doit tenir une conférence de presse à son siège mercredi à 16h au Bourget (banlieue parisienne).
(ats)
Noires mais orange
Ces enregistreurs, introduits dans l'aviation à partir des années 1960, se trouvent à l'intérieur de boîtes métalliques renforcées, conçues pour résister à des chocs extrêmement violents, à des feux intenses et à de longues immersions en eau profonde.
Après 23 mois immergées à 3900 mètres de profondeur dans l'océan Atlantique, les données des boîtes noires du vol Air France AF447 Rio-Paris avaient pu être intégralement recueillies, ce qui avait permis de lever le voile sur le mystère du crash du 1er juin 2009.
D'un poids de sept à dix kg chacune, elles sont en fait orange avec des bandes blanches réfléchissantes, afin de les rendre plus visibles. Les données sont protégées par une enceinte blindée qui assure leur protection en les préservant des grandes immersions (jusqu'à 6000 mètres) ou d'expositions à très forte température (1 heure à 1100°C).