Moscou frappe, la coalition fait une pause

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SyrieMoscou frappe, la coalition fait une pause

La baisse du nombre de frappes aériennes en Syrie par la coalition est purement circonstancielle, assure le Pentagone.

Le chef de l'Etat syrien, Bachar al-Assad, s'exprime pour la première fois sur l'accord de cessez-le-feu, qu'il estime «difficile». (16 février 2016)
Des tirs de missiles ont «tué près de cinquante civils dont des enfants et fait de nombreux blessés» dans «au moins» cinq établissements médicaux et deux écoles à Alep et Idlib (nord de la Syrie), a annoncé lundi l'ONU. (Lundi 15 février 2016)
Au moins dix-neuf personnes, dont quatre enfants, ont été tuées lundi lors de frappes de l'aviation, vraisemblablement russe, contre un hôpital soutenu par Médecins sans frontières, dans le nord de la Syrie.  Le raid a eu lieu à Hadiyé, une localité au sud de Maaret al-Noomane. (Lundi 15 février 2016)
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Le chef de l'Etat syrien, Bachar al-Assad, s'exprime pour la première fois sur l'accord de cessez-le-feu, qu'il estime «difficile». (16 février 2016)

Keystone

Les Américains et la coalition contre le groupe Etat islamique n'ont pas mené de frappes aériennes en Syrie depuis trois jours. Ce calme contraste avec l'activité de Moscou, qui indique avoir frappé 94 cibles sur les dernières 24 heures.

Selon les statistiques de la coalition menée par les Etats-Unis, le dernier bombardement en Syrie remonte au jeudi 22 octobre, avec une frappe de drone dans la région de Mara (nord de la Syrie) visant un véhicule et un mortier.

Retenue circonstancielle

Le Pentagone juge purement circonstancielle cette retenue, démentant notamment que la coalition puisse manquer de cibles. «Nous demandons à nos services de renseignement des cibles que nous pouvons frapper sans causer de dommages civils et nous n'en avons eu aucune ces derniers jours», a déclaré lundi le porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis. «Mais ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas en train de chercher d'autres cibles. Et il y en aura d'autres», a-t-il ajouté.

«Il n'y a rien à lire» dans ce calme récent, a indiqué un responsable de la Défense, sous couvert de l'anonymat. «Les cibles ne manquent pas», mais «il peut y avoir toute une série de raisons pour lesquelles nous renonçons à frapper», comme le mauvais temps, a commenté un autre responsable américain.

94 frappes russes

L'armée russe a annoncé lundi avoir effectué 59 sorties au-dessus de la Syrie et frappé 94 cibles «terroristes» en 24 heures, un nombre record de bombardements depuis le début de l'intervention russe le 30 septembre.

D'une manière générale, les statistiques du Pentagone montrent un net ralentissement des frappes en Syrie qui a commencé dès le début du mois de septembre, avant même l'intervention russe.

En septembre, le nombre de bombardements de la coalition en Syrie est tombé à 127, alors qu'il était resté supérieur à 200 sur les quatre mois précédents, selon les chiffres du Pentagone collectés par Airwars, un site internet spécialisé. En octobre, après le début des bombardements russes en Syrie, la baisse s'est confirmée, avec une centaine de frappes enregistrées jusqu'au 25.

Plus actif en Irak

Les frappes en Irak montrent moins d'irrégularités, oscillant approximativement entre 400 et 500 par mois sur les six derniers mois.

Le Pentagone se refuse à lire un quelconque essoufflement des frappes dans les chiffres concernant la Syrie. «Nous frappons les cibles où nous les trouvons et quand nous les avons vérifiées», a souligné lundi Elissa Smith, une porte-parole du Pentagone. (nxp/ats/afp)

(NewsXpress)

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