Attaque en FranceBoucher tué: la sortie d'une «vegan» passe mal
Une militante de la cause animale a laissé un message haineux après la mort d'un boucher, tué dans un supermarché de Trèbes, en France, vendredi.
Une enquête pour «apologie du terrorisme» a été ouverte en France après la publication sur les réseaux sociaux par une militante de la cause animale d'un message offensant à l'égard du boucher tué dans l'attaque djihadiste, vendredi, dans le sud de la France.
Outre le colonel Beltrame, auquel la France a rendu hommage mercredi, mort après avoir pris la place d'une otage, le djihadiste Radouane Lakdim a tué trois personnes vendredi, dont, Christian Medves, chef boucher du supermarché de Trèbes (Sud) où il avait pris des otages.
Réactions virulentes
Or, trois jours plus tard, dans la nuit de lundi à mardi, des gendarmes ont repéré ce message: «Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste? Pas moi, j'ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice», selon une source judiciaire.
Mercredi 28 mars 2018, la France a rendu hommage à Arnaud Beltrame, gendarme assassiné vendredi par un djihadiste.
Ce message a entraîné des réactions virulentes. Il a été rapidement retiré par son auteure, une militante vegan, selon la source judiciaire.
Le convoi funéraire du gendarme Arnaud Beltrame, tué lors des attaques jihadistes dans l'Aude, a quitté mercredi matin le Panthéon pour rejoindre les Invalides où un hommage national lui sera rendu.
Apologie du terrorisme
Un ancien candidat aux législatives dans l'ouest de la France, Stéphane Poussier, a pour sa part été condamné mardi à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Lisieux (Normandie, ouest).
La mère du gendarme héroïque, Arnaud Beltrame, 45 ans, mort en prenant délibérément la place des otages, s'est confiée ce matin à RTL, avant que son fils ne succombe à ses blessures.
Agé de 60 ans, il avait été interpellé dimanche à son domicile pour avoir publié trois tweets se félicitant de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, promu colonel à titre posthume.
Lors de l'audience, le procureur avait opposé «celui qui sauve une vie» et illustre «toute la grandeur dont l'homme est capable» à «celui qui vient dire sa haine» sur les réseaux sociaux, montrant «malheureusement toute la petitesse dont l'homme est capable». Jeudi, seront célébrées séparément dans l'Aude (sud) les obsèques des quatre victimes. (nxp/afp)