Zika: l'OMS se réunit en urgence

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EpidémieZika: l'OMS se réunit en urgence

La rencontre vise à déterminer si l'épidémie du virus constitue «une urgence de santé publique de portée mondiale».

Le virus du Zika, qui peut avoir des effets dévastateurs sur le développement des tissus cérébraux du foetus, pourrait devenir une arme contre le glioblastome, un cancer agressif du cerveau, révèle une étude. (Mardi 5 septembre 2017)
Des millions de moustiques porteurs d'une bactérie réduisant leur capacité à transmettre des virus ont été lâchés à Rio dans l'espoir qu'ils se reproduisent. (Mardi 29 août 2017)
Les malformations congénitales liées au Zika sont vingt fois plus fréquentes par rapport à la période antérieure à l'épidémie, selon une étude des autorités américaines. (Jeudi 2 mars 2017)
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Le virus du Zika, qui peut avoir des effets dévastateurs sur le développement des tissus cérébraux du foetus, pourrait devenir une arme contre le glioblastome, un cancer agressif du cerveau, révèle une étude. (Mardi 5 septembre 2017)

Keystone

La réunion de l'OMS a débuté peu avant 13h15. Elle est organisée sous forme de conférence téléphonique entre huit experts, hauts responsables de l'OMS et douze représentants des pays membres, dont le Brésil, pays le plus affecté, et l'Argentine, a indiqué un porte-parole de l'organisation mondiale de la santé, Gregory Hartl.

Pas avant mardi

Toutefois, les participants ne devraient pas annoncer leur décision avant mardi au plus tôt. L'OMS a averti, la semaine dernière, que le virus, qui se transmet par une piqûre de moustique, se propageait «de manière explosive» dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016.

La directrice de l'OMS, Margaret Chan, a convoqué cette réunion d'urgence à huis clos pour décider si l'épidémie doit être considérée comme une «urgence de santé publique de portée internationale».

Mais ce type de rencontre est plutôt rare. Cela souligne l'inquiétude de l'OMS à propos de la possibilité d'une propagation du virus à l'échelle mondiale. L'agence de l'ONU paraît aussi soucieuse de faire oublier les critiques liées à sa réponse qui avait été jugée trop faible par beaucoup face à la récente épidémie d'Ebola en Afrique.

Le Brésil a sonné l'alarme

Le Brésil, zone dans le monde la plus touchée par ce fléau, a sonné l'alarme en octobre, lors de l'apparition d'un nombre inhabituellement élevé dans le nord-est du pays de cas de microcéphalie. Il s'agit d'une malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et cerveau anormalement petits.

Depuis, ont été enregistrés 270 cas confirmés de microcéphalie et 3448 cas suspects. En 2014, on a dénombré 147 bébés souffrant de cette malformation.

Eviter de tomber enceinte

La Colombie, le Salvador, l'Equateur, le Brésil, la Jamaïque et Porto Rico ont d'ores et déjà recommandé aux femmes d'éviter toute grossesse tant que l'épidémie de Zika n'est pas sous contrôle. En Colombie, plus de 20'000 cas d'infections ont été enregistrés depuis début octobre, selon les autorités du pays.

En Europe et en Amérique du Nord, des dizaines de cas d'infection par le Zika ont été signalés parmi les personnes revenant de vacances ou de voyages d'affaires dans les pays touchés.

Pas de remède

Le Zika se transmet par une piqûre de moustique du genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre). L'OMS s'est abstenue jusqu'à présent de formuler des recommandations concernant les voyages dans les zones affectées par le virus.

Il n'existe aucun traitement. Et selon l'OMS, la mise au point d'un vaccin devrait prendre plus d'un an. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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