«Je ne veux pas que les enfants voient les homos»

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Sion«Je ne veux pas que les enfants voient les homos»

L'événement qui avait fait couler beaucoup d'encre en 2001 sera de retour en terres valaisannes samedi. Des intégristes catholiques montrent leurs réticences.

La Gay Pride de 2001 avait suscité une vive polémique en Valais.

La Gay Pride de 2001 avait suscité une vive polémique en Valais.

Les opposants à la cause homosexuelle seraient-ils devenus moins réticents et plus discrets? La question se pose en Valais où, quatorze ans après la Gay Pride de 2001 qui avait causé une vive polémique, avec notamment un évêque qui avait qualifié la manifestation «d'oeuvre du diable», l'événement sera de retour samedi à Sion.

Même si on est loin des tensions d'il y a quatorze ans, des contre-manifestants sont déjà sortis du bois, notamment dans le milieu des intégristes catholiques.

Les croyants d'Ecône vont ainsi «prier pour revendiquer le droit naturel». Dans «Le Nouvelliste» de jeudi, l'abbé Henry Wuilloud affirme que «les hommes seront devant la chapelle, les femmes et les enfants à l'intérieur, car on ne veut pas qu'ils voient les homosexuels». En mai dernier, une exposition sur l'homophobie avait été interdite à Fully (VS).

Sur Facebook, quelque 902 personnes «aiment» la page «Non à la Pride», signale «Le Nouvelliste».

Particularité de l'édition 2015, la majorité des bénévoles de la manifestation sont hétérosexuels, précisent les organisateurs.

La fête commence dès 12 heures sur la place de la Planta, à Sion. Quelque 3000 participants sont attendus au défilé et tout autant de personnes dans le public. Selon «Le Matin», les deux tiers du budget de la Pride 2015 sont engloutis par la sécurité.

(apn)

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