Le «Gouverneur» devra répondre de la mort du loup

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ValaisLe «Gouverneur» devra répondre de la mort du loup

Quatre ans après avoir illégalement autorisé le tir d'un canidé, Jean-René Fournier risque un procès.

Eric Felley
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Eric Felley

Celui qu'on surnomme le «Gouverneur» n'est pas tiré d'affaire. En novembre 2006, Jean-René Fournier avait autorisé l'abattage d'un loup protégé. L'ex-conseiller d'Etat démocrate-chrétien et actuel conseiller aux Etats avait passé outre une décision du Tribunal cantonal qui avait décrété la suspension du tir à la suite d'un recours du WWF.

Pendant quatre ans, ce dossier est resté en veilleuse. Mais le nouveau juge d'instruction ad hoc, Bernard de Preux, a ressorti l'affaire des tiroirs. Il a sollicité le ministère public pour qu'elle soit poursuivie.

A l'époque, Jean-René Fournier s'était défendu en disant qu'il y avait «plusieurs manières d'interpréter un article de loi». Et il avait poussé la provocation jusqu'à faire empailler le trophée et à le mettre dans son bureau en le baptisant «Effet suspensif»! Cette attitude avait agacé les socialistes et le WWF, qui avaient demandé, sans succès, que l'élu soit dessaisi du dossier du loup.

Aujourd'hui, l'affaire est dans le camp du procureur. Il peut décider de la tenue ou non d'un procès. Pierrette Rey, porte-parole du WWF, se dit satisfaite du fait que la justice ait le dernier mot.

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