Bernard Rappaz cesse sa grève de la faim

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De retour à la maisonBernard Rappaz cesse sa grève de la faim

Le chanvrier valaisan a cessé sa grève de la faim. Il purge désormais sa peine chez lui.

Bernard Rappaz a commencé à se réalimenter et purge désormais sa peine à la maison.

Bernard Rappaz a commencé à se réalimenter et purge désormais sa peine à la maison.

Bernard Rappaz a cessé sa grève de la faim. Alors que l'état de santé du chanvrier valaisan devenait préoccupant, la conseillère d'Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten a réaménagé les modalités d'exécution de sa sanction: il purgera provisoirement sa peine à son domicile sous de strictes conditions. La mesure est provisoire dans l'attente du jugement du TF.

L'agriculteur a accepté ces conditions et a commencé à se réalimenter, a communiqué mercredi la Chancellerie valaisanne.

Surveillance rapprochée

Le chanvrier sera surveillé 24 heures sur 24, précise le communiqué. Il aura droit à une promenade quotidienne d'une heure. Les visites sont limitées à ses seuls proches et durant un maximum de 90 minutes.

Le TF avait ordonné le 15 juillet au département de la sécurité dirigé par Esther Waeber-Kalbermatten de prendre les mesures «nécessaires à la sauvegarde de la vie et de l'intégrité corporelle du recourant». Les mesures prises jusqu'à présent ne suffisent plus.

Les médecins de l'hôpital de l'Île à Berne où est actuellement incarcéré Bernard Rappaz s'opposent en principe à une alimentation forcée, précise le communiqué. La phase précédant le coma comporte certains risques raison pour laquelle les conditions de détention du chanvrier ont été réaménagées.

Le chanvrier retrouvera son domicile dès que son état de santé le permettra selon l'avis des médecins. Bernard Rappaz a accepté toutes les conditions posées et a cessé sa grève de la faim. (ats/ap)

En prison mais à la maison

La détention à domicile de Bernard Rappaz ordonnée mercredi par la cheffe du département valaisan de la sécurité Esther Waeber-Kalbermatten sera une véritable détention.

Les risques pour la santé ont conduit à cette décision. Les médecins de l'hôpital de l'Île à Berne où le chanvrier a été transféré le 12 juillet se sont opposés à une alimentation forcée du gréviste de la faim, a déclaré à l'ATS Mme Waeber-Kalbermatten.

La conseillère d'Etat précise agir en fonction de la situation présente dans un dossier qu'elle qualifie de difficile. «Il faut toujours décider entre deux situations compliquées». Elle assume ses décisions malgré les critiques qui peuvent pleuvoir.

La décision d'interrompre la peine du chanvrier durant deux semaines au début mai avait agité le monde politique valaisan. Les critiques n'avaient pas manqué de la part des milieux de droite.

La mesure actuelle est différente. La peine n'est pas interrompue. Bernard Rappaz sera soumis au même régime qu'en prison, à la différence près qu'il sera chez lui. Contrairement à l'interruption de peine, cette détention domiciliaire comptera dans les cinq ans et huit mois qu'il doit purger.

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