Canton de FribourgCentre de Chevrilles: «Pas de retour en arrière»
Simonetta Sommaruga comprend les réactions virulentes après l'annonce de l'ouverture d'un centre de requérants d'asile à Chevrilles. «Mais la décision a été prise», a-t-elle souligné.
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La population a peur, dans un premier temps, note Simonetta Sommaruga, «mais partout où nous avons ouvert des centres, les inquiétudes sont retombées».
Après avoir annoncé l'ouverture d'un centre de requérants d'asile à Chevrilles (FR), les réactions, parfois virulentes, n'ont pas tardé à fuser. La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a néanmoins précisé que la décision «a été prise». «Nous ne reviendrons pas en arrière», a-t-elle souligné.
Simonetta Sommaruga constate dans une interview diffusée mercredi par «La Liberté» que l'annonce de l'implantation de tels sites d'hébergement a «aussi provoqué des réactions très fortes ailleurs». La population a peur, dans un premier temps, note-t-elle, «mais partout où nous avons ouvert des centres, les inquiétudes sont retombées». Les gens voient «qu'il s'agit d'êtres humains».
La socialiste bernoise affirme que les communes sélectionnées sont toujours averties le plus tôt possible. «Après, ce sont ses autorités qui décident quand elles entendent informer leurs concitoyens», remarque-t-elle.
Jusqu'à 300 requérants
Le centre d'accueil de requérants d'asile de Chevrilles doit ouvrir ses portes en 2017 dans l'actuel institut Gouglera. Il pourra loger jusqu'à 300 personnes.
C'est la première décision annoncée par la Confédération dans sa quête d'emplacements pour ses nouveaux centres. Une procédure accélérée est prévue dans ces centres, pour trancher un maximum de demandes en 140 jours. Elle est actuellement en test à Zurich depuis une année.
Le 25 février, près d'un millier de personnes avaient afflué à la soirée d'information de Chevrilles. Outre des feux allumés dans les collines environnantes et des huées dans la salle, des personnes ont rapporté à la conseillère d'Etat fribourgeoise Anne-Claude Demierre qu'un membre du public avait proféré des menaces de mort à son encontre. (ats)