Les autorités veulent virer les campeurs du sleep-in

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LausanneLes autorités veulent virer les campeurs du sleep-in

Le jardin du lieu d'accueil, occupé par des migrants, irrite les autorités. Elles ont demandé son évacuation pour le 30 août.

Mirko Martino/ats
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Mirko Martino/ats

Notre reportage du 2 juillet 2015 sur la situation du Sleep-In de Renens

Hier, deux rencontres se sont tenues entre autorités et responsables du sleep-in, dont le jardin s'est mué en campement de fortune pour plus d'une cinquantaine de migrants depuis plusieurs mois («20 minutes» du 3 juillet).

«Nous leur avons répété ce qui avait déjà été communiqué par courrier par les Municipalités de Lausanne et de Renens, a souligné Didier Divorne, directeur de la Sécurité sociale de la commune de l'Ouest lausannois: les responsables doivent faire cesser l'occupation du jardin et se concentrer sur leur mandat.» «Il y a des problèmes d'hygiène et de sécurité. Il y a eu un souci avec un départ d'incendie, affirme l'élu du POP. Des gens sont montés dans des chambres de femmes. La situation dans les jardins met en danger la structure.»

Didier Divorne reconnaît qu'il s'agit d'une situation de détresse et en appelle à la solidarité: «Lors de la première rencontre, des gens d'un collectif de soutien étaient présents. Parmi eux, quelqu'un a peut-être un lit. Mais il faut que chaque migrant, en fonction de son propre statut, se tourne vers les services compétents.»

Si la situation a été tolérée jusqu'ici, les autorités ont décidé de serrer la vis et pourraient bientôt procéder à une évacuation. «Nous aimerions un retour à la normale d'ici à la fin du mois», a indiqué le municipal renanais, tout en proposant une série de mesures d'accompagnement. Les membres du sleep-in se réuniront aujourd'hui pour en débattre, avant une éventuelle poursuite du bras de fer.

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