Les automates à billets ont mal à l'orthographe

Publié

Suisse romandeLes automates à billets ont mal à l'orthographe

Les Transports publics neuchâtelois et les CFF écorchent les subtilités de la langue française.

Nando Luginbuhl
par
Nando Luginbuhl

«Hors sérvice»: c'est ce qu'indiquent en grosses lettres les nouveaux automates high-tech des Transports publics neuchâtelois (TN) lorsqu'ils ne fonctionnent pas. Une lecture rapide pourrait faire croire que ce «é» mal placé signifie plutôt «hors sévice». «Au contraire, il y a un sévice: c'est le prix du billet qui va augmenter», commente en rigolant un usager des TN à la vue de la grosse faute d'orthographe.

A Neuchâtel, le prix du billet valable pour une course va effectivement passer de 2 fr. 70 à 3 fr. 40 à partir du 1er juin. «Ces machines sont fabriquées en Allemagne, informe Aline Odot, chargée de communication aux TN. Ce qui peut expliquer les fautes d'accent de ce type commises par les programmeurs.» Elle assure que l'erreur sera corrigée.

Les CFF font bien plus fort malgré leur escouade de correcteurs et de traducteurs. Sur les machines à tickets, en commandant un billet partant d'une autre gare que celle dans laquelle vous êtes réellement, vous pouvez lire ce message: «Un billet de raccordement doit être établie sur la relation que vous avez choisit (...) Voulez-vous acheté un billet de raccordement?» Le message contient trois fautes (établie, choisit, acheté). «C'est évidemment une erreur de notre part, regrette Jean-Philippe Schmidt, porte-parole de l'ex-régie fédérale. Nous allons nous efforcer de la corriger au plus vite.»

Ton opinion