JuraLa mort, à 200 km/h contre un arbre
Le Français Lionel Régal, pilote chevronné de 35 ans, a perdu la vie lors de la Course de côte internationale entre St-Ursanne et les Rangiers dans le Jura.

L'accident mortel s'est déroulé au lieu-dit du «Petit Malrang». (dr)
«Lionel Régal s'est tué au volant de sa Formule 3000 au lieu-dit du 'Petit Malrang', dimanche peu avant midi», nous raconte un lecteur reporter. «Chronométré peu avant à 210 km/h lors de son passage aux Grippons, le tronçon le plus rapide de cette course, le pilote français devait sûrement avoisiner les 200 km/h lorsqu'il a perdu la maîtrise de son bolide et a percuté un arbre», raconte notre témoin. «La pluie a rendu le sol glissant, cela explique peut-être sa sortie de route», conclut-il. Sur la page d'accueil de la course jurassienne, les organisateurs indiquent que l'accident a eu lieu à 11h43. La police cantonale confirme cet accident sans donner plus de détails.
Les conditions de course étaient difficiles
L'accident n'a heureusement pas fait d'autre blessé, car le public se réunit en général vers «Les Grippons» et non au «Petit Malrang». Seule manche helvétique inscrite au Championnat d'Europe de la montagne, la Course de côte internationale entre St-Ursanne et les Rangiers a été interrompue après la première manche suite au décès de Lionel Régal, la star de cette compétition. «Malgré les mauvaises conditions météorologiques, aucun des 190 pilotes qui se sont élancés avant Lionel Régal n'est sorti de la route», a expliqué au site internet de RFJ Roland Piquerez, directeur de course. «Tous les concurrents étaient informés des conditions de courses», ajoute Roland Piquerez. Après l'accident d'Eric Berguerand en 2007, il s'agit du second accident grave en quatre ans lors de cette épreuve.
Le pilote français était une référence absolue de la Montagne en Europe. Son palmarès compte 5 sacres en Championnat de France de la Montagne, de 2005 à 2009. Il parvient même à remporter en parallèle le Championnat d'Europe en 2008. Il était en outre bien parti pour remporter un sixième sacre. Funeste destin, son père, Marc, qui lui avait transmis sa passion de la vitesse, a également perdu la vie lors d'une course de côte, celle de Tarbes-Osmets en France en 1997.