EspaceDécouverte d'une exoplanète propice à la vie
Une équipe internationale d'astronomes avec participation de l'Université de Genève a trouvé une planète rocheuse qui pourrait être habitable.

La planète est une super-Terre, avec une dimension 1,4 plus grande et une masse qui fait sept fois celle de la Terre (image d'illustration).
KeystoneUne planète rocheuse, qui orbite autour d'une étoile de la constellation de la Baleine, pourrait être un havre pour le développement de la vie, sa masse étant suffisante pour retenir une atmosphère. L'objet a été découvert par une équipe internationale d'astronomes avec participation genevoise.
La planète est une super-Terre, avec une dimension 1,4 plus grande et une masse qui fait sept fois celle de la Terre, a indiqué mercredi l'Université de Genève (UNIGE). Elle tourne autour de l'étoile naine LHS 1140 en 25 jours. Elle se situe dans la zone habitable, c'est-à-dire qu'elle peut abriter de l'eau liquide.
La découverte a été faite avec l'instrument MEarth de Cambridge, qui a détecté les mini-éclipses que la planète cause lorsqu'elle passe devant son étoile. Cette observation grâce au transit permet aux scientifiques de calculer le rayon de la planète. Sa masse et sa densité ont été déduites, pour leur part, grâce à HARPS.
Machine conçue par l'UNIGE
Cet instrument, installé au Chili, appartient à l'Observatoire européen austral (ESO). Il a été construit par un consortium emmené par l'observatoire de l'UNIGE. HARPS (Chercheur de planètes par vitesses radiales de haute précision) est un spectrographe de pointe dédié à la détection de planètes extrasolaires.
La découverte de cette nouvelle exoplanète est remarquable à plus d'un titre, souligne l'UNIGE. La planète est rocheuse et se situe dans la zone habitable de son étoile. Mais surtout, elle est assez massive pour retenir une éventuelle atmosphère «sans laquelle la vie ne pourrait se développer».
La planète tourne aussi autour d'une petite étoile «froide», une naine rouge. Elle prouve «une fois de plus» que la recherche d'exoplanètes ne se limite pas à la traque d'objets qui se situent dans le champ d'étoiles de type solaire, comme cela s'est déjà vérifié avec Proximab et Trappist-1.
Une cible de choix
La nouvelle exoplanète porte le nom de LHS 1140b. Selon l'UNIGE, elle «sera à n'en pas douter une cible de choix pour les télescopes géants actuellement en construction.» Seules ces machines du futur seront capables de détecter une éventuelle atmosphère entourant la planète et d'en faire l'analyse chimique.
La découverte de cette planète extrasolaire fait l'objet d'un article dans la revue Nature. (nxp/ats)