«Cette plaque ne sera jamais mise sur une auto»

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«VS 1»«Cette plaque ne sera jamais mise sur une auto»

On sait désormais qui a acheté la plaque d'immatriculation la plus chère de Suisse: Otto Ruppen, un chef d'entreprise haut-valaisan. Il dit l'avoir acquise pour protester contre les autorités cantonales.

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15.03.2017 On sait désormais qui a acheté la plaque d'immatriculation la plus chère de Suisse: Otto Ruppen, un chef d'entreprise haut-valaisan. Il dit l'avoir acquise pour protester contre les autorités cantonales.
14.03.2017 Les enchères de la plaque d'immatriculation «VS 1»ont atteint le montant record de 160'100 francs.
«VS 1» pourrait devenir la plaque minéralogique la plus chère de Suisse. Mardi 21.02.2017 les enchères atteignaient 155'000 francs jusqu'à l'impensable.
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15.03.2017 On sait désormais qui a acheté la plaque d'immatriculation la plus chère de Suisse: Otto Ruppen, un chef d'entreprise haut-valaisan. Il dit l'avoir acquise pour protester contre les autorités cantonales.

Les enchères de la plaque d'immatriculation «VS 1» ont atteint le montant record de 160'100 francs. Le dernier enchérisseur a fait sa mise record à cinq minutes de la clôture de l'enchère, a informé mardi l'Etat du Valais, pour qui le résultat dépasse les attentes.

L'heureux acquéreur est Otto Ruppen, un entrepreneur haut-valaisan, propriétaire d'une entreprise de construction et de transport à Stalden. A la question de savoir ce qu'il fera avec la plaque, il livre une réponse étonnante: «Cette plaque ne sera jamais mise sur une voiture. Elle sera utilisée comme mémorial pour la manière dont les politiciens et les fonctionnaires valaisans traitent les entrepreneurs.» Concrètement, il compte l'installer près d'un silo à sel appartenant au Canton avec des mots «pas jolis» écrits au-dessus.

Un investissement

«Pour moi, l'achat de cette plaque minéralogique est le dernier recours que j'ai imaginé pour faire pression sur l'Etat. Je compte sur l'écho qui sera relayé par la presse confie l'entrepreneur. Il ajoute: l'argent n'est pas perdu. La plaque conservera sa valeur, même dans plusieurs années. Elle aura peut-être même augmenté. C'est une sorte d'investissement. Pour de nombreuses personnes, dépenser 160'100 francs c'est une grosse somme. Mais si je dois fermer mon entreprise à cause de ce silo, il m'en coûtera beaucoup plus.»

Un combat de longue haleine

Dans le «Walliser Bote», Otto Ruppen affirme qu'il se livre depuis des années à un combat juridique avec le Canton parce que ce dernier souhaite faire installer un autre silo directement dans la zone où se trouve sa société, Ruppen AG. «S'il devait bel et bien être construit à cet endroit-là, je dois m'attendre à une grosse réduction des activités de mon entreprise. Je devrai peut-être même envisager de la fermer, et ce alors que j'ai investi plusieurs millions dans mon emplacement à Stalden.» Il explique ainsi qu'un petit bout de terrain où se trouve son entreprise appartient à l'Etat et que c'est à cet endroit qu'il souhaite faire construire son silo.

Les autorités l'auraient «menacé»

Le Haut-Valaisan assure avoir été menacé après avoir fait opposition, avec succès, auprès du Conseil d'Etat. «On m'a dit qu'un mur en bord de route serait déplacé de façon à bloquer l'accès des camions au dépôt de gravière si je faisais une nouvelle fois opposition», explique-t-il au journal. Conséquence: «J'ai transformé plusieurs de mes firmes en holding et fait déplacer le siège dans le canton de Nidwald.»

Contactées par «20 Minuten», les autorités valaisannes n'ont pas encore réagi aux déclarations du patron d'entreprise.

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