«Une sage-femme n'a pas besoin d'une maturité»

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Congrès de l'UDC«Une sage-femme n'a pas besoin d'une maturité»

L'UDC repart à l'assaut de la politique scolaire, lors d'un congrès à Ebnat-Kappel, fief de son président Toni Brunner.

Comme alternative aux Hautes écoles pédagogiques, l'UDC propose un «apprentissage pour les enseignants». (Photo:Toni Brunner)

Comme alternative aux Hautes écoles pédagogiques, l'UDC propose un «apprentissage pour les enseignants». (Photo:Toni Brunner)

Réunie en congrès à Ebnat-Kappel (SG), fief de son président Toni Brunner, l'UDC s'attaque désormais à la formation des enseignants. Le parti de la droite conservatrice exige qu'elle quitte le giron universitaire et soit limitée aux aspects pratiques.

«Nous n'avons pas besoin d'enseignants hors-sol, mais d'enseignants qui connaissent le quotidien et le monde professionnel», a dit samedi le conseiller fédéral Ueli Maurer, en ouverture du congrès. Il faut éviter une académisation supplémentaire de la formation des enseignants.

Comme alternative aux Hautes écoles pédagogiques, qui ont échoué aux dires du parti, l'UDC propose un «apprentissage pour les enseignants». Celui-ci doit se dérouler à l'école et être accompagné par un collège d'enseignants expérimentés.

Pour Toni Brunner, c'est l'Union européenne (UE) qui est responsable de l'académisation croissante de la formation en Suisse. Cette dernière, selon le président de l'UDC, n'a pas besoin d'un taux plus élevé de maturités, mais doit revenir à une formation pratique. «Une sage-femme n'a pas besoin d'une maturité pour aider à mettre les enfants au monde», a-t-il dit.

Plusieurs initiatives

Ces dernières années, l'UDC s'est engagée contre le concordat d'harmonisation scolaire HarmoS. En la matière, elle a remporté des succès en votation populaire dans plusieurs cantons alémaniques.

En octobre 2010, l'UDC a en outre adopté un catalogue de revendications «contre l'école post-soixante-huitarde». Dans ce document, elle refusait le plan d'études 21, destiné à renforcer l'enseignement intégrationniste et multiculturel en Suisse alémanique.

Dans ce cadre, le parti refusait également les structures de jour et les horaires continus à l'école. Il s'opposait aussi à la pratique du «hochdeutsch» à l'école enfantine à la place du dialecte. L'UDC exigeait aussi un examen obligatoire d'admission pour entrer au gymnase.

(ats)

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