ThurgovieUn agneau sacrifié fait craindre le satanisme
Une fois encore, à l'approche de Pâques, un berger a retrouvé une bête sacrifiée dans son étable. Il soupçonne un étrange rituel.

A 87 ans, Richard Neururer a déjà à trois reprises retrouvé dans sa bergerie un agneau mort dans d'étranges circonstances. Il a déposé plainte.
gtsUn berger thurgovien a fait une découverte macabre lundi matin: un de ses agneaux gisait, mort, dans son étable. Sa queue avait disparu, et plus étrange encore, aucune trace de sang ne tachait le sol. «C'est comme si on l'avait vampirisé», raconte le berger, Richard Neururer, au journal «St. Galler Tagblatt».
Selon le vétérinaire, il se pourrait qu'un animal soit en cause, vraisemblablement un renard. Mais le berger ne croit pas à cette théorie: «Il aurait mangé toute la bête, plutôt que de ne prendre que la queue», explique-t-il. Il a donc déposé une plainte contre inconnu auprès de la police, qui n'exclut pas la piste du raton-laveur.
Un incident qui se répète
Le problème, c'est que cet agneau mort n'est pas un cas isolé. En effet, c'est au moins la troisième fois que Richard Neururer retrouve un agneau mort dans son étable. Chaque année, c'est autour de la fête de Pâques. De quoi faire naître des soupçons dans la tête du thurgovien.
L'an dernier déjà, lorsque son animal avait été décapité, le berger n'avait pas cru à la culpabilité d'un renard: «La tête a été sectionnée de manière nette, comme si on avait utilisé un couteau. Et un renard n'aurait pas eu la force de casser ses os de la sorte.»
Rituel macabre
Selon Georg Otto Schmid, expert des cultes interrogé par «20 Minuten», il pourrait s'agir d'un rituel religieux. «Certaines personnes veulent se libérer de leurs pêchés et ressentent le besoin de faire un sacrifice», explique-t-il. Ils attendent donc un jour avec une forte signification symbolique, comme Vendredi-Saint.
Le spécialiste n'exclut pas que le sang de la bête ait été recueilli. «Il y a beaucoup de rituels qui nécessitent du sang d'agneau, affirme M. Schmid. Mais c'est très compliqué à réaliser et demande de la préparation.» Il est très probable qu'il s'agisse toujours des mêmes auteurs, poursuit l'expert, et que l'acte de cette année soit une évolution de celui de l'an passé. «Je n'exclus pas que la personne boive son sang, en remplisse un bain ou s'en enduise.»