Doris Leuthard défend le droit à une «liste de personnes indésirables»

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Affaire KadhafiDoris Leuthard défend le droit à une «liste de personnes indésirables»

«Chaque membre de l'espace Schengen a le droit d'avoir une liste de personnes indésirables», estime la présidente de la Confédération Doris Leuthard dans une interview au journal espagnol «El Mundo».

Elle faisait allusion aux 150 Libyens auxquels Berne refuse un visa.

La présidente de la Confédération - qui effectuait lundi une visite en Espagne - précise que les individus empêchés de se rendre dans l'espace Schengen en raison de l'opposition de Berne sont «des personnes proches de la classe dirigeante» et que ces restrictions de visas «ne concernent pas tous les Libyens».

Mme Leuthard rappelle encore que l'Espagne, actuelle présidente de l'Union européenne, a fait office de médiateur pour trouver une solution dans la crise ente la Suisse et la Libye.

«Nous espérons que la médiation de Miguel Moratinos - chef de la diplomatie espagnole - au nom de l'Union Européenne sera utile pour trouver une solution à la question des otages», a-t-elle dit. «Si l'Espagne se trouvait dans une situation similaire, elle pourrait compter sur notre soutien», a encore affirmé la conseillère fédérale.

Le conflit entre Berne et Tripoli a pris une ampleur sans précédent, impliquant jusqu'à la médiation européenne, depuis que la Libye a décidé le week-end dernier de suspendre ses visas d'entrée aux ressortissants de l'espace de Schengen.

Cette mesure a été prise en représailles au durcissement de la politique de visas de la Confédération à l'égard de 150 Libyens, en vigueur depuis novembre dernier.

(ap)

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