«Luca n'a pas été agressé par son chien»

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Affaire Luca«Luca n'a pas été agressé par son chien»

Les experts mandatés par l'Italie estiment que l'agression du petit Luca est l'œuvre d'une ou plusieurs personnes.

Le 7 février 2002, Luca Mongelli, alors âgé de 7 ans, est retrouvé, en début de soirée près de sa maison, inconscient.
En hypothermie, il gît dans la neige, torse nu...
la culotte baissée à hauteur des genoux et le corps couvert de griffures.
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Le 7 février 2002, Luca Mongelli, alors âgé de 7 ans, est retrouvé, en début de soirée près de sa maison, inconscient.

L'enfant italien Luca Mongelli n'aurait pas été agressé par son chien en 2002 dans la station de Veysonnaz comme l'affirme la justice suisse mais par un ou plusieurs inconnus, ont estimé mardi quatre experts italiens qui ont étudié le dossier.

Ces quatre experts ont présenté leurs conclusions lors d'une conférence de presse en Suisse, à Sion, mardi. Ils sont unanimes pour dire que cet enfant, âgé de 7 ans au moment du drame, retrouvé inconscient et à demi-nu dans la neige, a été victime d'une agression par une ou plusieurs personnes.

Implication du chien exclue

Leurs observations excluent catégoriquement l'implication du chien dans l'agression. Luca, qui vit désormais en Italie avec ses parents, est devenu aveugle et tétraplégique. Marco, son frère cadet, âgé de quatre ans au moment de l'attaque dont il a été témoin, avait réalisé un dessin en 2005 mettant en scène plusieurs agresseurs, mais le procureur valaisan Nicolas Dubuis avait campé sur ses conclusions de 2004 mettant en cause le berger allemand de la famille, âgé à l'époque de six mois.

Les experts italiens, un ancien commandant des carabiniers, un médecin légiste et deux psychologues, mandatés par la présidence de la commission bicamérale italienne de l'enfance, estiment que l'analyse des blessures de Luca, du comportement du chien après la découverte de l'enfant et de ses vêtements ne laissent, selon eux, aucun doute.

Nouvelles analyses ADN demandées

Ils demandent notamment que la justice suisse lance de nouvelles analyses ADN des vêtements et des échantillons prélevés sous ses ongles. La justice italienne a demandé une procédure d'entraide judiciaire à la Suisse tandis que la famille de l'enfant réclame que le procureur soit dessaisi du dossier et que le témoignage de Luca soit enfin recueilli.

«Après l'accident les agresseurs ont continué à vivre leur vie comme si rien ne s'était passé mais pour moi tout a changé, ils ont ruiné ma vie», avait déclaré Luca en janvier 2012 à la RTS, la télévision publique suisse. (ats/afp)

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