La construction de minarets interdite en Suisse

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Votations fédéralesLa construction de minarets interdite en Suisse

Des minarets ne pourront plus être érigés en Suisse. L'initiative populaire «contre la construction de minarets» a été clairement acceptée dimanche, ce qui constitue une surprise.

Près de six votants sur dix et ont appuyé le texte. Celui-ci était perçu par les opposants comme une menace pour la paix religieuse en Suisse.

L'initiative antiminarets était donnée perdante par les sondages. Elle a pourtant clairement passé la rampe: une majorité de 57,5% des votants (1.534.054 personnes) ont dit «oui» et seuls quatre cantons s'y sont opposés, à savoir Genève (59,7% de «non»), Vaud (53,1%), Bâle-Ville (51,6%) et Neuchâtel (50,8%). En Suisse romande, les cantons du Valais, de Fribourg et du Jura ont approuvé l'initiative par respectivement 58,0%, 55,9% et 51,2%. Le Tessin a dit «oui» à 68,1%, Berne à 60,7% et Zurich à 51,8%. La participation s'est élevée à 53,4%.

Lancée par des membres de l'Union démocratique du centre (UDC) et de l'Union démocratique fédérale (UDF), l'initiative «contre la construction de minarets» avait été déposée en juillet 2008 avec plus de 113.000 signatures valables. Demandant d'inscrire dans la Constitution fédérale la phrase «la construction de minarets est interdite», elle requerrait la double majorité du peuple et des cantons. L'UDC était le seul parti gouvernemental à recommander le «oui».

«Islamisation sournoise»

Affirmant que l'initiative n'était pas dirigée contre l'islam ou les musulmans, les initiants s'opposent à une «islamisation sournoise de la Suisse». Ils estiment que le minaret n'a pas de fonction religieuse et qu'il n'est d'ailleurs pas cité dans le Coran. Selon eux, cet édifice signalant la présence d'une mosquée est le «symbole d'une revendication de pouvoir politique et sociale de l'islam». Il serait instumentalisé par des intégristes qui chercheraient à imposer la charia en Suisse.

Jugé contraire à des droits fondamentaux comme la liberté de religion ou le principe de non-discrimination, le texte était combattu par le Conseil fédéral et le Parlement. Ceux-ci ont mis en garde contre des conséquences négatives sur la paix religieuse et en matière de politique extérieure. Les opposants estimaient que l'initiative n'allait résoudre aucun problème mais en créer de nouveaux en exacerbant les fanatiques religieux. Déjà lors de son dépôt et de manière inhabituelle, le Conseil fédéral avait immédiatement pris position en s'opposant fermement au texte.

Affiches et Libye

La campagne de votation avait été marquée par un vif débat et une polémique autour de l'une des affiches des initiants. Représentant une femme en burqa noire avec sept minarets noirs fichés sur le drapeau suisse, les affiches avaient été interdites dans plusieurs villes, dont Lausanne et Fribourg. Les initiants ont dénoncé une forme de censure. La crise avec la Libye s'est par ailleurs à plusieurs reprises invitée dans le débat.

Il existe actuellement quatre minarets en Suisse: au Petit-Saconnex à Genève, à Zurich, Winterthour (ZH) et Wangen bei Olten (SO). Un recours a été déposé contre l'autorisation d'en construire un à Langenthal (BE).

(ap)

La probable acceptation de l'initiative anti-minarets reflète le malaise de la population face à l'influence croissante de l'islam politique, selon le comité d'initiative. Les mariages forcés, les excisions et la burqa sont désormais en ligne de mire. La population a dû mettre durant des années en sourdine sa grogne contre la construction des minarets, a expliqué Walter Wobmann, président du comité à la télévision alémanique. L'initiative lui a donné la parole. Les Suisses ne veulent ni des minarets ni de la charia dans leur pays, a ajouté M.Wobmann. Le fort taux de participation montre que l'initiative a mobilisé le peuple.

La probable acceptation de l'initiative anti-minarets reflète le malaise de la population face à l'influence croissante de l'islam politique, selon le comité d'initiative. Les mariages forcés, les excisions et la burqa sont désormais en ligne de mire. La population a dû mettre durant des années en sourdine sa grogne contre la construction des minarets, a expliqué Walter Wobmann, président du comité à la télévision alémanique. L'initiative lui a donné la parole. Les Suisses ne veulent ni des minarets ni de la charia dans leur pays, a ajouté M.Wobmann. Le fort taux de participation montre que l'initiative a mobilisé le peuple.

La probable acceptation de l'initiative anti-minarets reflète le malaise de la population face à l'influence croissante de l'islam politique, selon le comité d'initiative. Les mariages forcés, les excisions et la burqa sont désormais en ligne de mire. La population a dû mettre durant des années en sourdine sa grogne contre la construction des minarets, a expliqué Walter Wobmann, président du comité à la télévision alémanique. L'initiative lui a donné la parole. Les Suisses ne veulent ni des minarets ni de la charia dans leur pays, a ajouté M.Wobmann. Le fort taux de participation montre que l'initiative a mobilisé le peuple.

La probable acceptation de l'initiative anti-minarets reflète le malaise de la population face à l'influence croissante de l'islam politique, selon le comité d'initiative. Les mariages forcés, les excisions et la burqa sont désormais en ligne de mire. La population a dû mettre durant des années en sourdine sa grogne contre la construction des minarets, a expliqué Walter Wobmann, président du comité à la télévision alémanique. L'initiative lui a donné la parole. Les Suisses ne veulent ni des minarets ni de la charia dans leur pays, a ajouté M.Wobmann. Le fort taux de participation montre que l'initiative a mobilisé le peuple.

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