Energies renouvelablesLancement du projet Hydros à l'EPFL
Améliorer le rendement des énergies naturelles en développant la technologie hydro-aérienne: c'est le but du projet présenté jeudi à Lausanne. Hydros vise à «multiplier l'énergie», en s'appuyant notamment sur l'Hydroptère.ch.
L'hydroptere.ch est au coeur du projet.
Le projet Hydros comporte trois volets: la poursuite des développements du bateau expérimental l'Hydroptère.ch, une participation suisse à la Petite Coupe de l'America en 2013 et un concours académique international.
Ce projet est désormais totalement distinct de l'Hydroptère. DCNS, qui se concentre sur les records océaniques. «Je n'étais pas à l'aise avec le choix de collaboration avec le groupe d'armement français DCNS», a expliqué devant la presse Thierry Lombard, principal bailleur de fonds de l'aventure entre 2005 et fin 2011.
Le banquier privé genevois a souhaité développer encore de son côté la technologie hydro-aérienne qui permet de faire «voler les bateaux» grâce à des «foils», des ailes marines. Le nouveau projet se base sur le prototype expérimental du premier projet, l'Hydroptère.ch.
Records de vitesse
Ce catamaran va s'attaquer ces prochains jours au Ruban Bleu, record de vitesse entre Genève-Le Bouveret et retour. Il détient déjà depuis l'année dernière le record de vitesse du kilomètre et de l'heure sur le Léman. L'Hydroptère.ch se rendra ensuite autour du monde pour battre divers records et représenter le savoir-faire suisse à l'étranger.
Deuxième volet du projet, la construction de deux bateaux pour participer comme défi suisse à la Petite Coupe de l'America 2013 en Grande-Bretagne. Comme l'Hydroptère, ces multicoques de 7,6 mètres de long seront munis de mâts-ailes très performants.
Dernier élément, un concours incitera les étudiants et les chercheurs à développer des bateaux à moteurs dotés de foils. Ceux- ci dépenseront trois à quatre fois moins d'énergie qu'un bateau traditionnel pour aller à la même vitesse.
Améliorer les éoliennes
Un monocoque peut aller aussi vite que le vent, un multicoque jusqu'à 1,8 fois plus vite. L'Hydroptère atteint deux fois la vitesse du vent. Pour les «Class C» destinés à la Petite Coupe de l'America, le ratio devrait être de 2,7 fois.
Les trois volets d'Hydros visent à démontrer que l'énergie mise à notre disposition par les éléments naturels peut être multipliée grâce à une utilisation adéquate de la technologie, a souligné Jérémie Lagarrigue, le responsable du projet Hydros. A terme, d'autres applications sont prévues, comme l'amélioration des technologies éolienne et hydrolienne. (ats)